Constat - Les dispositifs de l'action destinés souvent aux catégories défavorisées sont sollicités également par des diplômés universitaires en raison du chômage qui frappe de plein fouet cette frange de la société. Les prestations du filet social dans la wilaya de Tizi Ouzou ont profité en 2011 à 27106 bénéficiaires ayant perçu un montant global de 975 816 000 DA, selon la Direction locale de l'action sociale (DAS). Selon le décompte établi par le service des catégories défavorisées de la DAS, ce montant se répartit à hauteur de 748 813 920 DA pour l'Allocation forfaitaire de solidarité (AFS) et 236 052 000 DA pour l'Indemnité d'activité d'intérêt général (IAIG). L'indemnité de l'AFS, fixée à 3 000 DA/mois, a été destinée, selon Hadef Youcef, à 20 549 allocataires se comptant parmi quatre catégories sociales sans revenu et inaptes au travail, à savoir les personnes âgées (plus de 60 ans), les personnes handicapées, les malades chroniques et les femmes responsables de famille (veuves ou divorcées). Cette allocation de l'AFS a été également majorée de 120 DA par personne, dans la limite de trois personnes à la charge du bénéficiaire, soit la prise en charge de 6 199 cas. L'indemnité de l'IAIG a profité, quant à elle, à quelque 6 557 bénéficiaires se recrutant parmi des personnes sans revenu et aptes au travail. D'une valeur de 3 000 DA/mois, cette indemnité est décaissée en contrepartie de l'exécution d'une activité d'intérêt général, selon ce responsable qui a relevé le fait que «cette prestation est également sollicitée par des universitaires et autres diplômés, bien qu'elle soit destinée aux personnes sans qualification». Les personnes émargeant au filet social ont également bénéficié, durant l'exercice considéré, d'une assurance maladie pour un montant global de 188 884 800 DA. Les cellules de proximité de la DAS ont recensé, en 2011, au niveau des 67 communes de la wilaya, quelque 2 448 demandes en instance de prise en charge par le filet social, dont 1 900 au titre de l'AFS et 548 au titre de l'IAIG. Une demande de crédits supplémentaires a été introduite au niveau de l'Agence du développement social (ADS) pour la prise en charge de ces nouveaux cas. Selon le chargé des catégories sociales défavorisées au niveau de la DAS, l'opération périodique d'assainissement des fichiers des bénéficiaires du filet social a permis de débusquer 147 «indus bénéficiaires» ayant perçu l'une des deux indemnités citées, tout en disposant d'autres sources de revenu. La généralisation, depuis 2010, de l'informatisation de la gestion des fichiers du filet social à l'échelle de toutes les communes, ainsi que la mise en place d'une commission de validation des dossiers des postulants, ont permis de «réduire grandement le nombre d'indus bénéficiaires», a-t-on assuré à la DAS.