Le Président vénézuélien Hugo Chavez a évoqué hier l'existence d'une «technologie» américaine pour «inoculer le cancer», au lendemain de l'annonce du cancer de la Présidente argentine Cristina Kirchner, victime de la maladie dans la foulée de plusieurs de ses homologues du continent. «Ne serait-il pas étonnant qu'ils aient développé une technologie pour inoculer le cancer sans que personne le sache ?», a avancé M. Chavez au sujet des Etats-Unis, cible récurrente de ses critiques et, parfois, de ses dérapages verbaux. M. Chavez, qui affirme s'être remis d'un cancer dans la zone pelvienne dont il a été opéré en juin, a assuré de pas vouloir «lancer d'accusation hâtive», mais a insisté sur «l'étrangeté» de la série de cancers dont ont été victimes les Présidents et ex-Présidents sud-américains depuis 2009. La Présidente argentine est devenue, mardi, après les Brésiliens Luiz Inacio «Lula» da Silva et Dilma Roussef, le Paraguayen Fernando Lugo et le Vénézuélien Hugo Chavez, le cinquième chef ou ex-chef d'Etat d'Amérique du Sud à avoir souffert d'un cancer ces dernières années. Cette série noire «est très difficile à expliquer», a poursuivi le leader de la gauche radicale latino-américaine. «C'est étrange, très étrange», a-t-il insisté, ajoutant que le pot aux roses sera peut-être «découvert au cours de ces 50 prochaines années».