Résumé de la 2e partie - Lyès a accepté un poste de médecin spécialisé dans l'hôpital du bourg natal de son père. Il s'installe chez sa grand-mère. Il range ses affaires et se prépare à se débarbouiller quand sa grand-mère l'appelle. — Lyès ! Lyès ! Tu veux bien descendre un moment ? — Qu'y a-t-il grand-mère ? — Nous avons de la visite ! La visite, il est au courant, puisqu'il a vu une jeune fille arriver, mais il ne savait pas que c'était pour lui. Il se regarde dans la glace de la coiffeuse, se donne un coup de peigne et descend. — Lyès, je te présente ta cousine Rosa ! C'est bien la jeune fille de tout à l'heure, seulement elle a enlevé le châle qu'elle avait sur la tête. — Enchanté, dit-il. Il tend la main. Rosa la prend timidement, l'effleure plus qu'elle ne la serre et la relâche aussitôt, comme si elle avait peur. — Lyès, dit la grand-mère, tu te souviens de la cousine Rosa… — Rosa, Rosa… répète-t-il, comme pour se rappeler quelque chose. — La fille de ton oncle Saïd… Elle est plus jeune que toi, mais tu dois t'en souvenir ! — Oui, dit-il — En tout cas, Rosa a appris que tu venais et comme elle a préparé des beignets, elle t'en a apporté ! Il sourit. — Ah, merci, c'est très gentil. Elle bredouille quelque chose que Lyès ne comprend pas et elle demande aussitôt à prendre congé. — Mais reste, dit la grand' mère, je vais préparer le café, tu le prendras bien avec nous ! — Non, non, ma tante, je dois rentrer ! Maman me gronderait ! — Pas du tout, tu es chez ton oncle ici, et Lyès est ton cousin ! — Je sais ma tante mais je dois rentrer, je dois aider maman… — Alors vas-y ma fille. — Demain, si tu veux que je te fasse le ménage, je viendrai. — C'est d'accord ma fille… Les douleurs me reprennent au dos, je me baisse difficilement ! (elle pointe l'index vers Lyès) Je serai ton premier patient ! Rosa prend congé. Elle s'en va sans se retourner. — Elle est très timide, dit Fatma, mais c'est une brave fille ! Elle m'aide à faire le ménage et les travaux pénibles ! — Toi, dit Lyès il faudrait un jour te décider à aller vivre avec ta famille ! — Elle fait la grimace. — En ville, dans votre étroit trois-pièces ? Jamais de la vie ! Ici, j'ai tout l'espace que je veux, et il y a de braves gens pour m'assister ! (A suivre...)