Béjaïa - Le transport ferroviaire entre Béjaïa et Béni Mansour, à l'extrême ouest de la wilaya, a été littéralement paralysé, hier, par un mouvement de protestation, observé par les habitants du village de Bouaâloun, dans la daïra de Semaoun, à 50 km à l'ouest de Béjaïa, pour réclamer l'amélioration de leur cadre de vie. Pas moins de quatre trains, dont deux de voyageurs et deux de marchandises, ont été empêchés d'assurer leur desserte, causant de sérieux désagréments aux usagers, ont indiqué des responsables de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Le cas vaut principalement pour les voyageurs ayant embarqué en début de matinée sur un autorail en direction d'Alger, qui ont dû rebrousser chemin, après avoir parcouru à peine une trentaine de kilomètres. Arrivés à la gare d'Ilmatène, ils ont été empêchés d'aller plus loin par des personnes qui ont procédé à l'obstruction de la voie en y érigeant des obstacles faits d'objets hétéroclites, a-t-on constaté. D'autres voyageurs – pour la plupart des personnes travaillant à Béjaïa, ayant pris le train à Beni Mansour – n'ont pas eu plus de chance, car obligés de débarquer à Sidi Aïch. Ils ont toutefois rallié leur lieu de travail en empruntant des bus. Beaucoup étaient furieux à cause des désagréments et des retards subis. Les protestataires, qui, dans leur mouvement, ont également fermé le siège de leur APC et les chemins de wilaya N° 21, reliant Semaoun à la RN 75 (Béjaïa - Sétif par Amizour) et le CW 22, reliant Semaoun à Sidi-Ayad (Sidi Aïch), réclament notamment la mise en œuvre des engagements pris par les responsables locaux.