La modernisation des chemins de fer se poursuit toujours, à travers la livraison de nouveaux projets. Cela grâce au souhait du gouvernement qui a dégagé une enveloppe de 30 milliards de dollars pour que le réseau de la voie ferré passe de 3 000 km actuellement à 9 000 km d'ici 2014 et ce, pour répondre au souhait et à la volonté du président Abdelaziz Bouteflika de développer le transport des voyageurs sur le territoire national. Arrivé, hier, dans la matinée à Béjaïa, M. Amar Tou, ministre des Transports, a inauguré la ligne ferroviaire qui relie Béjaïa à Alger, selon une source de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) qui a annoncé, la remise en service de la liaison ferroviaire Béjaïa-Alger après que cette dernière fut suspendue depuis 2004. Ainsi,la mise en service du nouveau train intervient après plusieurs semaines d'essais concluants qui ont débuté en février dernier. L'autorail va relier Béjaïa à Alger en un peu moins de 4 heures - 3h53 mn, selon la même source. L'objectif de la SNTF est de ramener ce parcours à seulement 3h30. Le nouveau train peut, en effet, atteindre une vitesse de 160 kilomètres par heure. L'ancien train mettait entre 6 et 7 heures pour effectuer le même trajet. Aussi, cet autorail, contrairement au train classique, effectuera moins d'arrêts, puisqu'il n'aura à desservir que les gares importantes se trouvant entre les villes d'Alger et Béjaïa, c'est à dire Sidi-Aïch, Akbou, Béni Mansour, Bouira, Boumerdès. Long de 75,6 mètres, le nouvel autorail, construit en Espagne, est confortable et équipé de moyens modernes, dont un ordinateur de bord. Il peut transporter 200 voyageurs. Deux dessertes quotidiennes sont programmées, le matin et l'après-midi. Le projet a coûté 9 milliards de dinars (90 millions d'euros). Le nouveau train constitue un véritable concurrent à l'avion d'Air Algérie. Ce dernier n'effectue qu'un seul vol quotidien entre Béjaïa et Alger, avec des annulations et des retards réguliers. En outre, la nouvelle liaison ferroviaire Béjaïa-Alger fait partie d'une série de cinq projets similaires à travers le pays. Les mises en service des quatre autres liaisons sont attendues dans quelques jours : Constantine-Jijel, Constantine Bordj Bou-Arréridj, Constanine-Skikda et Aïn- M'lila-Tébessa. L'exploitation de la ligne Alger-Béjaïa est d'une importance majeure pour la SNTF qui ambitionne de réhabiliter le transport des voyageurs par voie ferrée. De plus, cette ligne était considérée auparavant comme l'une des plus rentables du pays, avant qu'elle ne soit suspendue. D'autre projets aussi rentables sont attendus dans la ville de Béjaïa comme la réalisation d'un tramway ainsi que la réhabilitation de la structure ferroviaire qui date de l'époque colonial en plus des projets de développement du port. Nassim I