Défi Après le feu vert de la Maison-Blanche, Israël est sûr de poursuivre en toute impunité son génocide envers les Palestiniens. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a affirmé, aujourd?hui en Conseil des ministres, que la politique d'élimination des «chefs des organisations terroristes» allait continuer, après l'assassinat du chef du Hamas dans les territoires palestiniens, Abdelaziz Rantissi. «La politique, qui consiste d'un côté à déployer des efforts pour avancer dans le processus politique et d'un autre à frapper les organisations terroristes et ceux qui sont à leur tête, va continuer», a-t-il affirmé au début du Conseil des ministres hebdomadaire. D?autres responsables israéliens n?ont pas attendu Sharon pour promettre que les éliminations de ceux qu?ils qualifient de «terroristes» se poursuivraient. «Les opérations, comme celles que nous avons menées contre Rantissi, vont se poursuivre, ne serait-ce que pour nous assurer que les organisations terroristes comme celles qu'il dirigeait ne prendront pas le contrôle de la bande de Gaza après notre départ», a affirmé à la radio le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Gidéon Ezra. Il faisait allusion au plan de séparation du Premier ministre Ariel Sharon prévoyant un retrait israélien de la bande de Gaza et l'évacuation des colonies israéliennes installées dans cette région. «Le président Bush a donné à cette occasion sa bénédiction à la poursuite de la lutte contre le terrorisme», a ajouté Ezra, un proche de Sharon et ancien haut responsable du Shin Beth, le service de sécurité intérieur israélien. A peine est-il rentré des Etats-Unis que Sharon a donné le ton de ce qu?ont été les discussions entre lui et Bush, avec l?assassinat du chef du Hamas, Abdelaziz Rantissi. En approuvant le plan du Premier ministre israélien, le président américain a signé un chèque à blanc à Israël qui peut ainsi continuer à perpétrer ses crimes en toute impunité. La partialité de l?Administration américaine en faveur de l?Etat hébreu ne peut, en effet, qu?encourager celui-ci à poursuivre dans sa logique de terrorisme d?Etat. Les Etats-Unis se sont abstenus, hier, de toute condamnation explicite de l'assassinat de Rantissi. «Comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, Israël a le droit de se défendre contre des attentats», a souligné aujourd?hui (dimanche) le porte-parole de la présidence américaine, Scott McClellan. Comme à leur habitude, Washington et Tel-Aviv restent sourds devant les condamnations, stériles il faut le dire, de la communauté internationale. Avec cet assassinat commis moins d?un mois après celui du chef spirituel du Hamas cheikh Ahmed Yassine, Israël a pris de court les pays musulmans qui doivent se réunir dans quelques jours au sein de l?OCI, à l?appel du président palestinien Yasser Arafat.