Résumé de la 12e partie - Rosa, qui veut conquérir Lyès, pense qu'elle est sérieusement concurrencée par la fille d'une parente : Lynda ! Elle se lève de bonne heure, fait une belle omelette qu'elle arrose de miel, elle sait que Lyès aime ce genre de pâtisserie traditionnelle et va frapper à la porte de Fatma. C'est Lyès qui lui ouvre. Elle fait le geste de reculer, intimidée, mais elle se rappelle les manières décontractées de Lynda et elle l'apostrophe : — Bonjour cousin, comment vas-tu ? Cette réaction surprend Lyès qui n'est pas habitué à ce genre de familiarité. — Bonjour, cousine, dit-il. — J'ai fait une omelette, dit-elle. — Mais entre, entre, dit Lyès. — Khalti Fatma… — Elle dort encore… Comme elle est un peu fatiguée, je n'ai pas voulu la réveiller. Elle a encore une autre réaction : ne pas rester seule avec un homme, mais elle fait l'effort de vaincre cette appréhension et elle entre dans la maison. Elle va directement dans la cuisine et pose son assiette sur la table. Lyès, qui la suit, soulève le torchon et pousse un cri de surprise : — Hum ! ça à l'air délicieux ! — Tu aimes, n'est-ce pas ? — Oh, oui, dit-il. Et elle ne trouve plus rien à dire ! Lyès l'invite à s'asseoir et à prendre un café. — Non, non, dit-elle, je dois rentrer, préparer le petit-déjeuner. Elle espère que Lyès insistera : elle fera alors mine de se faire violence et elle restera. — Alors, dit le jeune homme, je te remercie ! Elle se dirige vers la sortie. — Attends, dit Lyès. Son cœur bat la chamade : il veut qu'elle reste. Le jeune homme ouvre un placard et tire une assiette : — Tu prendras bien un gâteau aux amandes, dit-il, c'est la cousine de grand-mère, Lynda, qui les a faits ! Ils sont délicieux ! A Alger, on n'en fait pas de pareils ! Elle veut refuser, il insiste. Il lui met quelques gâteaux dans son assiette et elle repart, la tête basse. — Alors ? demande sa mère. Comment t'a-t-il reçue ? — Bien, dit-elle. La vieille dormait encore ! — Alors vous avez discuté tous les deux ? — Oui, dit la jeune fille. — Qu'est-ce que tu rapportes là ? Elle soulève le torchon et découvre les gâteaux. Elle en prend un et le goûte. — C'est délicieux ? Ne me dis pas que c'est Fatma qui fait ce genre de gâteaux ! — Non, dit Rosa, c'est sa cousine… Elle soupire. — Je croyais te l'avoir dit hier ! Et elle réprime une forte envie de pleurer ! (A suivre...)