Résumé de la 10e partie - Rosa se prend à rêver que son cousin Lyès demandera sa main. Le jeune homme, nouvellement arrivé dans le bourg, est médecin à l'hôpital. Mais elle se rend compte, les jours suivants, qu'elle n'est pas seule sur le terrain. Elle va chez Fatma, avec des crêpes qu'elle vient de faire quand elle entend des rires. Elle se précipite au salon et trouve Lyès en compagnie de deux femmes, une vieille et une jeune fille. Elle fait mine de reculer. — Entre, entre, dit Fatma, c'est Fazia, une cousine à ma mère, que Dieu ait son âme, et sa fille Lynda ! Rosa reconnaît Lynda, avec qui elle a suivi des cours de couture. — C'est la fille de mon oncle Saïd, dit Lyès, nous sommes voisins ! La jeune femme reconnaît à son tour Rosa. — On a fait de la couture ensemble ! Elle se lève et l'embrasse. Rosa est gênée par son assiette. — Je vais à la cuisine, dit-elle à Fatma. — Tu t'es encore dérangée, dit Fatma. Et aux deux femmes; Fatma ajoute : — Depuis que Lyès est là, elle ne cesse de le gâter, des beignets par-ci, des crêpes et des gâteaux par-là, cette fille est un vrai bijou ! — Je comprends, dit la femme. Rosa a perçu toute l'ironie de cette réponse, sans rien dire, elle va à la cuisine. Elle trouve, posée sur la table, une assiette recouverte d'un joli torchon. Elle s'assure que personne ne l'a suivie et soulève un pan du torchon : ce sont des gâteaux, et apparemment des gâteaux aux amandes… Les gâteaux aux amandes sont un luxe, ici ! C'est sûrement cette femme et sa fille qui les ont apportés ! elle regarde ses crêpes et elles lui semblent misérables devant ces gâteaux. Elle a l'idée de les remporter, mais elle se dit que ce ne serait pas convenable. Elle retourne au salon où elle trouve Lynda. — Elle voit déjà en elle une rivale dangereuse qui est en train de discuter avec Lyès. — Tante Fatma, dit-elle, avec une forte envie de pleurer, je rentre. — Mais reste, dit Fatma, tu discuteras avec nous ! — Oui, reste, dit Lynda. Elle secoue la tête, mais elle se dit que si Lyès lui demande de rester, elle restera ! Mais il ne dit rien. — Alors, ma petite, dit Fatma, tu remercieras ta mère. C'est trop tard, Fatma la congédie, même si elle veut rester maintenant, elle ne pourra pas. Elle rentre donc. — Déjà de retour ? demande sa mère. — Ils ont des invitées ! clame la jeune femme. — Des invitées, des femmes ? — Oui, une cousine à Fatma et sa fille ! — Elle est jeune cette fille ? — Oui, dit Rosa, les larmes aux yeux. — Alors, ma fille, il faut te méfier ! (A suivre...)