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Histoires vraies
Leïla (2e partie)
Publié dans Info Soir le 16 - 01 - 2012

Résumé de la 1re partie n Pour une futilité, Leïla a étranglé Sabrina, sa camarade de classe. Elle est arrêtée par la police...
Sabrina fait «non» de la tête. Leïla, mécontente, hausse le ton, changeant de sujet.
— Est-ce que c'est vrai que tu m'as traitée de putain ?
— Oui, c'est vrai que tu es une putain !
— Bon, on va régler ça après le cours. On se retrouve aux toilettes.
Sabrina acquiesce et, à midi, elles montent au troisième. Une élève veut les suivre, mais Leïla l'arrête.
— C'est personnel...
Elles s'enferment au troisième étage. Il est 12h 10. Leïla donne un violent coup de poing au visage de Sabrina.
— C'est vrai que tu as dit que je fumais du haschisch et que je voulais que tu essaies ?
Sabrina, étourdie, tombe à genoux. Elle lui demande de sortir «pour aller manger». Leïla se souvient alors qu'elle a dans sa poche une cordelette en matière synthétique, dont les enfants se servent pour effectuer des figures entre leurs doigts. Elle se précipite sur sa camarade, la lui met autour du cou et serre. Sabrina perd connaissance immédiatement...
Elle a fermé les yeux, précise Leïla dans ses aveux. Je pensais qu'elle faisait du cinéma. Mais elle a glissé et n'a plus bougé. J'ai essayé de la relever, mais le corps était trop mou. Alors, j'ai quitté les toilettes...
Après cela, la jeune fille s'enfuit du collège et erre dans le dédale de la ZUP de Vandœuvre, ne sachant que faire. Au milieu de l'après-midi, elle appelle une cousine d'une cabine téléphonique :
— Je me suis battue...
Le soir, elle la rappelle. C'est là qu'elle apprend qu'elle a tué son amie. Elle raccroche et prend la fuite. Elle se dissimule toute la nuit dans les caves de son quartier. Au matin, elle renonce à se cacher. Elle prend le chemin de chez elle. Elle croise un de ses frères. Ils échangent quelques paroles et c'est à ce moment que les policiers, qui étaient en faction, l'arrêtent. Elle est soulagée que ce soit fini...
A Vandœuvre et dans la région, l'émotion soulevée est immense. D'autant que le lycée Jacques-Callot n'est pas un établissement difficile où règne une violence endémique. Il fait à la fois lycée et collège, avec un effectif d'environ 1 500 élèves.
Certes, quatre-vingts nationalités s'y côtoient, mais Vandœuvre n'est pas une de ces banlieues déshéritées, un de ces lieux de non-droit comme il y en a ailleurs. C'est la deuxième ville du département où la vie n'est pas si désagréable que cela...
Dans toute la France aussi, ce crime suscite la surprise, l'étonnement et l'effroi. On rappelle les autres meurtres survenus dans des établissements scolaires depuis cinq ans.
Le 25 janvier 1989, un lycéen d'Elbeuf est poignardé sur le chemin de l'école, par Franck, dix-sept ans, pour une banale dispute d'argent : neuf ans de prison pour le coupable. Le 27 août 1990, Vincent, douze ans, est tué de onze coups de couteau après un match de football joué avec des copains de classe ; son meurtrier, âgé de quinze ans, sera condamné à autant d'années de prison que son âge.
Le 17 novembre 1993, dans un lycée de Brest, Farid, dix-sept ans, tue d'une décharge de pistolet à grenaille son camarade de classe, David, seize ans : quatorze ans de réclusion criminelle... Cette liste est trop longue, évidemment, mais elle démontre que le meurtre à l'école est loin d'être un phénomène de société, comme aux Etats-Unis par exemple. L'affaire de Vandœuvre reste tout à fait exceptionnelle. (A suivre...)


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