Activités - Une série de scandales qui secouent la personnalité du Président français. Un procureur proche du président français Nicolas Sarkozy, Philippe Courroye, a été inculpé hier mardi dans l'enquête sur l'espionnage de journalistes du Monde qui travaillaient sur l'affaire Bettencourt, scandale politico-financier embarrassant pour le pouvoir. Le procureur a lui-même annoncé sa mise en examen (inculpation) dans cette l'enquête sur l'espionnage de journalistes. Des relevés de communications téléphoniques (ou «fadettes») ont été analysés dans le but d'identifier la source des journalistes qui travaillaient sur le dossier politico-financier lié à la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière du géant des cosmétiques L'Oréal. L'affaire Bettencourt était partie d'un différend familial entre la milliardaire et sa fille. Elle avait rapidement dégénéré en un scandale politico-financier, qui a coûté son poste fin 2010 de ministre du Travail à Eric Woerth et éclaboussé le président Nicolas Sarkozy, certains témoins ayant évoqué un possible financement illicite de sa campagne électorale en 2007. Eric Woerth était à cette époque trésorier du parti de M. Sarkozy. Un autre proche de Nicolas Sarkozy, le chef du contre-espionnage français, Bernard Squarcini, a également été mis en examen le 17 octobre dans ce dossier. Au cours de son audition, il avait admis avoir cherché à trouver la source du journaliste du Monde Gérard Davet en passant au crible ses factures détaillées de téléphone. Voilà une série de scandale auxquels fait face l'actuel président et candidat aux prochaines élections présidentielles. Sarkozy tente, toute de même, de rebondir à travers la tenue aujourd'hui d'une réunion avec le patronat et syndicats pour leur présenter des mesures pour l'emploi, espérant enclencher la reconquête à moins de cent jours de la présidentielle. Lors de ce «sommet de crise», le président français va présenter une série de réformes qu'il veut faire voter avant le scrutin présidentiel des 22 avril et 6 mai, telles que la TVA sociale, la flexibilité du temps du travail ou une taxe sur les transactions financières. Les sondages montrent que Sarkozy souffre toujours d'un sérieux problème de crédibilité alors même qu'il tarde à officialiser sa candidature à l'élection présidentielle pour mieux conserver ses habits de président en exercice. Il ne devrait pas se déclarer avant la fin février. Avec 23% ou 24% d'intentions de vote au premier tour et 41% ou 43% au second tour, il est toujours distancé par son principal concurrent, le socialiste François Hollande, dont la popularité a cependant connu un fléchissement.