Le n°2 du contre-espionnage français a été entendu lundi par la justice dans une affaire d'espionnage de journalistes du quotidien français Le Monde qui embarrasse l'Elysée, a indiqué hier une source proche de l'enquête. Le n°2 de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Frédéric Veaux, a été entendu comme témoin assisté, selon Le Monde qui est partie civile dans cette affaire. La juge avait également entendu, le 3 octobre, un commissaire divisionnaire de la DCRI dans cette même enquête, selon une source proche du dossier. Ce dernier aurait agi sur ordre de M. Veaux, a-t-il expliqué, selon le site du Monde (www.lemonde.fr). Trois proches du président Sarkozy – un magistrat, le n°1du contre-espionnage et le chef de la police française – doivent également être entendus prochainement. L'espionnage de journalistes du Monde aurait visé à identifier leur source dans l'affaire Bettencourt, un dossier politico-financier lié à la milliardaire Liliane Bettencourt (héritière du groupe de cosmétiques L'Oréal) potentiellement gênant pour le pouvoir. L'affaire Bettencourt était partie d'un différend familial entre la milliardaire et sa fille qui a rapidement dégénéré en un scandale politico-financier mêlant soupçons de favoritisme et financement illégal qui a coûté son poste, fin 2010, au ministre du Travail à Eric Woerth. Début septembre, le directeur de la police avait endossé la responsabilité de l'espionnage d'un journaliste.