N'étaient la volonté et le dévouement des éléments de l'équipe HAD de Birtraria, médecins, infirmiers et assistants, ce service, créé par le professeur Mansour Brouri et chapeauté par le docteur Kadri aurait connu le même sort que ses consorts de l'Algérie : d'abord la négligence, l'oubli, pour finir ensuite comme «une bouteille à la mer». Vu le marasme du secteur de la santé, il est évident que la survie de HAD relève vraiment du miracle. Une survie rendue possible grâce à la mobilisation de toute l'équipe. Mais les médecins qui y exercent sont dans des conditions plus ou moins adéquates. Mais grâce à la détermination des Docteurs Cherifi, Belaïd et Negaa, ainsi que de l'infirmière Hamidia, et de la psychologue Manseri de l'unité HAD de Birtraria, le service fonctionne et sa cote ne cesse de monter. Chaque jeudi, une réunion de toute l'équipe est improvisée pour faire le bilan de la semaine écoulée, et le plan d'action pour la suivante. Lors d'une de ces réunions à laquelle nous avons assisté, l'équipe a passé au crible les dossiers des 24 patients, suivis actuellement par ce service. Le dossier de chaque patient est passé au peigne fin : Son cas, sa maladie, les soins prodigués, et même son histoire et sa situation socioprofessionnelle. Le Dr Kadri, qui préside la réunion, note, discute, oriente et donne des directives, et parfois même donne une sorte de cours, ou de rappel de leçons médicales…bref, les débats vont bon train autour de la table. «On apprend vraiment avec lui», nous dira le Dr Negaa. La réunion se déroule dans une très bonne ambiance, cordiale. L'unité HAD de Birtraria est «une équipe soudée, aimant ce qu'elle fait, et se sacrifiant pour accomplir convenablement sa tâche». Comment bénéficier de HAD Pour être admis en HAD, il faut simplement être déjà inscrit par les médecins du service de la médecine interne de l'hôpital de Birtraria. Ensuite, il faut relever du secteur de Birtraria. C'est-à-dire résider dans les périphéries proches de l'hôpital. «Nous avons un effectif limité, une seule voiture ou deux maximum, avec l'encombrement atroce qui étouffe Alger, la tâche sera encore plus rude si le patient réside très loin d'ici. Si nous soignons un malade à Baraki, qui est distante de deux heures de route avec les embouteillages, un seul malade nous prendrait toute une journée. Alors que si nos patients sont proches d'ici (Birtraria), nous pouvons les voir tous en une journée.»