Taux n Un Algérien âgé de plus de 45 ans sur deux est hypertendu. Seulement 20% d'entre eux sont connus et traités, soit un total de 800 000 personnes. Selon un rapport final d'une enquête -Stepp wise- réalisée par l'OMS en 2004, sur une population dont l'âge se situe entre 25 et 64 ans, plus de 15 millions sont des malades chroniques dont 4 millions sont hypertendus, a affirmé, jeudi, le Pr Mansour Brouri. Ce dernier, chef de service de médecine interne à l'hôpital de Birtraria, s'exprimait à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'hypertension artérielle à El-Hamma. En se référant à des études réalisées en Algérie, il dira que, selon l'enquête Saha réalisée en mars 2004, près de 6 millions de personnes sont hypertendues. Selon Tahina, réalisée en 2005 et menée par l'Insp en coopération avec l UE, la prévalence des sujets atteints et âgés entre 35 et 70 ans est de 25 % ce qui représente 4 millions d'hypertendus en Algérie. Le Pr Brouri a qualifié cette maladie de «muette» du fait que le patient ne sait pas qu'il est hypertendu même s'il en ressent les symptômes. (Céphalées, bourdonnements d'oreilles, maux de tête…)».Sur les 4 à 7 millions d'Algériens qui souffrent d'hypertension, a-t-il ajouté, «1/5 d'entre eux, soit 800 000, reçoivent des soins réguliers». L'hypertension artérielle, a-t-il poursuivi, entraîne d'autres affections et complications plus graves si elle est accompagnée, par exemple, de diabète et d'obésité. Ces complications, a-t-il dit, sont l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral et l'insuffisance rénale. Pour prévenir cette maladie «lourde et coûteuse, le Pr Brouri a recommandé la prise en charge des diabétiques dont 70% souffrent d'hypertension artérielle, ainsi que la recherche des autres facteurs pour détecter des causes secondaires. L'hypertension artérielle est la troisième cause de mortalité en Algérie et dans le monde (30% des décès) après la malnutrition et le tabagisme. Le Pr Brouri a insisté sur la bonne prescription médicale pour protéger le malade des effets secondaires de certains médicaments, d'une part, et pour alléger les coûts de la sécurité sociale de l'autre. Le pr Biar, chef de service du CHU de Aïn Taya, est, lui, longuement revenu sur le lien entre l'hypertension artérielle et l'obésité. Selon une enquête régionale réalisée à Aïn Taya en 2007, 1 habitant sur 4 était obèse, «L'hypertension artérielle touche un sujet sur trois de cette population qui réside à Aïn Taya, à l'ouest d'Alger. Les résultats de cette étude font ressortir que l'hypertension artérielle représente 37,2%, le diabète 10,2%, l'obésité 25%. Ce professeur dira que l'obésité touche de plus en plus les adolescents, il estime que 4 à 5 millions sont obèses en Algérie.