La prise en charge du diabète et la prévention des complications passent, entre autres, par le respect des règles d'hygiénodiététiques. Les spécialistes sont unanimes à le dire et tiennent à le faire comprendre aux malades, à l'instar de l'équipe médicale de médecine interne de la villa du Traité, l'annexe de l'hôpital Birtraria à El Biar. Une journée d'éducation sur le thème a été organisée hier au profit d'une centaine de malades afin de les sensibiliser en matière de nutrition et d'activité physique. C'est aussi un moyen de les aider à mieux gérer leur maladie avec moins de complications possibles. Cette journée s'inscrit dans le cadre du réseau DiaBir (diabète Birtraria), selon le docteur Kadri, un des animateurs de cette journée. « Des médecins généralistes du secteur sanitaire sont aussi impliqués dans cette formation afin d'aider les malades à mieux respecter les règles hygiénodiététiques », nous a-t-il confié. Devant une salle archicomble au niveau de la structure de santé, les patients suivent studieusement les indications et les conseils diététiques. Le docteur Messous Karim, diététicien éducateur, a insisté sur les respects du repas équilibré, que ce soit pour les personnes atteintes du diabète ou les sujets sains afin d'éviter l'obésité, le diabète de type 2 et l'hypercholestérolémie. Il recommande alors de varier les aliments (des crudités, des fruits, un produit laitier, du fromage) pour éviter des repas hyperglycémiants. Il a expliqué aux malades que les repas du soir doivent être légers et surtout éviter les pâtes. L'activité physique est, selon lui, incontournable et une demi-heure par jour est recommandée. Cette journée d'éducation a pour but, selon le professeur Zekri, de sensibiliser les malades et leur faire comprendre l'intérêt d'avoir une alimentation équilibrée pour mieux surveiller leur diabète. Cette activité, signale-t-elle, s'inscrit dans le cadre du réseau de professionnels qui a été créé il y a deux années pour améliorer la prise en charge des malades dans le secteur sanitaire de Birtraria. « C'est une forme d'association des professionnels de la santé (105), dont des médecins généralistes, des paramédicaux, des internistes et des psychologues qui travaillent en coordination afin d'aider les malades diabétiques dans la prise en charge et bien sûr réduire les coûts », a-t-elle souligné elle a précisé qu'il s'agit d'une prise en charge intégrée qui est assurée par des professionnels. Le réseau, poursuit le professeur Zekri, a axé son intervention sur deux indicateurs qui sont la prévention des complications du pied diabétique et le dépistage précoce de l'artériopathie oblitérante des membres inférieurs. « Des généralistes ont été formés à faire un examen simple qui est l'index de pression systolique. Comme nous avons aussi instauré le dépistage afin de détecter précocement l'atteinte rénale chez ces diabétiques », a-t-elle ajouté. Pour le professeur Brouri, chef de service médecine interne, le travail de ce réseau a pour but de mieux organiser la prise en charge des patients diabétiques dans notre secteur et qu'elle soit plus efficace.