Assurance - Il y a deux appareils à forer modernes et efficaces qui permettent de creuser un sous-terrain rocheux sans être obligés de recourir aux explosifs», a indiqué, hier, mardi, le P-DG de l'Entreprise métro d'Alger (EMA). Omar Hadbi a fait savoir, dans ce sens, que toutes les dispositions ont été prises pour préserver l'environnement ainsi que les constructions situées le long du tracé de cette future extension, dont le coût de réalisation avoisine les 15 milliards de dinars. Interrogé sur la véracité des informations rapportées récemment par la presse affirmant que cette extension constituait une menace pour les quartiers qu'elle traverse, M. Hadbi a affirmé qu'«elles sont infondées». Les études «poussées» et les sondages «détaillés», qui ont été réalisés avant le lancement du projet, n'ont révélé l'existence «d'aucun risque ni pour les habitants ni pour l'environnement», a-t-il soutenu. Il a précisé, dans ce sens, que l'ensemble de ces études a été mené en «étroite collaboration» avec les spécialistes du ministère de la Culture, des services de Contrôle technique des constructions (CTC) et ceux du Laboratoire national des travaux publics. Cette collaboration, à laquelle a participé un expert du PNUD, s'est traduite par un ensemble de mesures qui ont permis de «lever d'éventuelles contraintes environnementales et archéologiques», a-t-il souligné. Parmi ces mesures figure, selon M. Hadbi, la modification de la conception de la station place des Martyrs dans le but de préserver les vestiges archéologiques découverts en 2009. Il a été question également d'installer un ouvrage de ventilation au niveau de la rue Amar-Alkema pour «éviter tout dégât à un bâtiment vétuste situé le long du tracé» et d'inscrire le profil du tunnel de l'extension à une profondeur supérieure à 35 m pour prévenir tout risque. Selon lui, les auscultations, opérées quotidiennement dans le cadre du contrôle des travaux de réalisation et qui permettent de détecter toute déformation du terrain aussi faible soit elle, «n'ont, à ce jour, signalé aucune anomalie de ce genre». Dans une récente déclaration à la presse, l'architecte et urbaniste Halim Faïdi avait affirmé que ces travaux d'extension du métro vers la place des Martyrs comportaient un risque pour cette place et ses environs, et recommandé la plus grande prudence à ce sujet. Il considère que ces travaux comportaient un risque pour tout l'environnement urbanistique de la place des Martyrs ainsi que pour la place elle-même. Selon l'architecte, «il y a deux lignes de voûtes : les voûtes ottomanes et les voûtes en dessous. De par son fonctionnement, le métro vibre énormément, aussi faut-il être extrêmement attentif, car la place des Martyrs est un ouvrage qui peut tomber», a t-il averti. Dans le même ordre d'idées, Belkacem Babaci, président de la Fondation Casbah, a, dans une récente déclaration sur le sondes de la radio nationale, affirmé qu'«il y aura des désagréments parce que les immeubles qui jouxtent la mosquée Ali-Bechine, à savoir le 14, le 18 et la galerie Malakoff qui sont déjà dans un état lamentable, risquent à la longue de partir et on n'a pas le droit de laisser dépérir ce patrimoine, notamment les galeries Malakoff qui restent un symbole inestimable pour nos artistes».