Le Serbe Novak Djokovic, tenant du titre, a remporté, tôt aujourd'hui lundi, l'Open d'Australie, dominant en finale - la plus longue de l'ère open - l'Espagnol Rafael Nadal sur le score de 5-7, 6-4, 6-2, 6-7 (5), 7-5. Djokovic, qui affrontait Nadal pour la troisième fois de suite dans la finale d'un tournoi majeur, devient le cinquième tennisman de l'ère open à remporter consécutivement au moins trois tournois du Grand Chelem après Rod Laver, Pete Sampras, Roger Federer et Nadal. Pour la petite histoire, cet affrontement Djokovic-Nadal dans la Rod Laver Arena à Melbourne a duré 5 heures et 53 minutes, soit la plus longue finale en Grand Chelem de l'ère open. Le dernier record remontait à la finale de l'US Open de 1988 quand Mats Wilander avait dû batailler 4h54 pour battre Ivan Lendl. «On a fait l'histoire et, malheureusement, il ne pouvait y avoir qu'un seul», a confié un Djokovic tout aussi épuisé que Nadal. Peu avant la cérémonie de remise des trophées, le Serbe était assis sur le court alors que l'Espagnol s'appuyait sur le filet. Un bon Samaritain leur a alors offert deux chaises et une bouteille d'eau... Il était 1h37 du matin lundi quand «Nole» a décroché le Graal sur un coup droit gagnant. Après avoir donné l'accolade à son adversaire, il a arraché son T-shirt de plaisir et célébré sa victoire avec son clan dans les tribunes. Pour le Majorquin, la défaite est rude, lui qui a perdu sept finales consécutives contre le Serbe depuis mars 2011. Nadal devient par ailleurs le troisième joueur de l'ère open à perdre trois finales de Grand Chelem de rang. Outre l'Australie cette année, il avait été battu l'an dernier par Djokovic à Wimbledon et à l'US Open. «Félicitations à Novak et à son équipe», a-t-il concédé, beau joueur, à Melbourne. «Ils le méritent et ils sont en train de réaliser quelque chose de fantastique, alors félicitations». Djokovic : «Il ne pouvait pas y avoir deux vainqueurs» Les premiers mots de Novak Djokovic après son incroyable victoire à Melbourne ont été pour Rafael Nadal, son adversaire malheureux en finale, battu 7-5 au cinquième set après 5h53 de combat. «Rafa, tu es l'un des meilleurs joueurs de l'histoire, a dit le Serbe lors de la remise des trophées. Tu es l'un des gars les plus respectés du circuit. Nous avons écrit l'histoire ce soir et malheureusement il ne pouvait pas y avoir deux vainqueurs. Mais je te souhaite le meilleur pour le reste de la saison. Et j'espère que nous jouerons beaucoup d'autres matches comme celui-ci et beaucoup d'autres finales.» Nadal : «Je n'oublierai jamais ce match» Très digne dans la défaite, Rafael Nadal a cherché à se montrer positif après son septième revers consécutif en finale contre Novak Djokovic. Déçu d'avoir perdu, il s'est cependant dit heureux de son niveau et de sa participation à un moment pareil. «Je n'oublierai jamais ce match, a-t-il dit lors de la remise des trophées. Même si j'ai perdu, c'était quelque chose de vraiment spécial pour moi. Merci beaucoup. Je reviendrai ici et je continuerai à me battre.» «Je suis sur la bonne voie, a-t-il enchaîné en conférence de presse. Je n'aurais pas pu jouer un match comme ça en 2011.» L'Espagnol a conclu son intervention face aux médias en se disant : «Très, très heureux de tout.» Le coach de Djokovic épaté par son élève Marian Vajda, le coach de Novak Djokovic, s'est déclaré épaté hier par la résistance physique et morale de son joueur, vainqueur de l'Open d'Australie après un combat de près de six heures contre Rafael Nadal. «Ils ont écrit l'histoire. Je crois que je ne reverrai plus jamais cela. Ils ont dépassé les limites», a dit le coach slovaque. Marian Vajda a été bluffé par l'endurance de son joueur, surtout deux jours après une demi-finale de 4h50, vendredi face à l'Ecossais Andy Murray. «Novak a prouvé qu'il était le meilleur athlète du monde. Il a prouvé que face à 15.000 personnes ou presque contre lui, il était fort mentalement», a-t-il dit. «Comment a-t-il récupéré? En se reposant. Vous croyez quoi ? Qu'il est sorti en boîte tous les soirs ? Enchaîner deux matches en cinq sets de la sorte, c'est fou. Je pensais qu'il gagnerait en quatre sets. Dans la cinquième manche, ça dépendait de la gestion des crampes mais il a tenu.» Handball Euro-2012 / Serbie 19 - Danemark 21 Les Danois sacrés champions d'Europe Le Danemark a été sacré champion d'Europe de handball en battant la Serbie 21 à 19 en finale hier à Belgrade. C'est le deuxième titre européen des Scandinaves après celui de 2008 et il leur offre une qualification directe pour les Jeux de Londres où ils compteront parmi les principaux favoris en compagnie de la France et de la Croatie, qui a pris la troisième place devant l'Espagne hier. Spécialistes des années olympiques, ils avaient déjà réussi le coup il y a quatre ans mais avaient ensuite déçu à Pékin en échouant à la septième place. Battus de justesse en finale du Mondial-2011 par la France, les Danois n'ont cette fois pas manqué l'occasion de retrouver la plus haute marche du podium face à une Serbie fatiguée après ses exploits à répétition. Le Danemark en a profité pour prendre d'entrée les commandes d'une finale sans éclat, la moins prolifique en buts de l'histoire, et dominée par les défenses, à l'image d'un Euro plutôt faible en termes de jeu et de créativité. Menant 9-7 à la pause, un score devenu rare en handball, ils ont conservé l'avantage jusqu'au bout grâce à un excellent Mikkel Hansen et malgré la fougue dans les cages du Serbe Darko Stanic, le meilleur gardien du tournoi. Jamais les joueurs danois n'ont donné l'impression d'être perturbés par le contexte local et l'ambiance certes un peu plus fraîche que lors de la sulfureuse demi-finale entre la Serbie et la Croatie vendredi. Croatie 31 - Espagne 29 Les Croates se consolent avec la médaille de bronze La Croatie, très déçue après sa défaite face à la Serbie en demi-finales, s'est consolée avec la médaille de bronze à l'Euro de handball en s'imposant 31 à 27 face à l'Espagne dans le match pour la troisième place hier à Belgrade. Complètement abattus vendredi de ne pas pouvoir tirer profit de la disparition précoce de leur bourreau traditionnel, la France, les Croates ont su trouver la motivation nécessaire hier pour monter sur le podium. Les matches pour le bronze ne sont pourtant pas leur spécialité et ils avaient notamment perdu celui des JO de Pékin face à la même Espagne. Mais, après avoir décroché l'argent des deux dernières éditions, ils ont accueilli avec joie ce bronze, le deuxième de leur histoire après celui de 1994 dans un Euro, la seule grande compétition qu'ils n'ont pas encore gagnée. L'Espagne, troisième du dernier Mondial, rétrograde d'un rang dans la hiérarchie européenne. Elle aura l'occasion de se rattraper l'année prochaine au Championnat du monde qu'elle organise et pour lequel les quatre demi-finalistes de l'Euro serbe, ainsi que la France, sont déjà qualifiés. En attendant, la Croatie et l'Espagne vont également tenter d'accompagner la France et le futur champion d'Europe aux jeux Olympiques de Londres cet été. Pour cela ils devront sortir d'un tournoi de qualification olympique en avril, ce qui ne devrait pas leur poser de problèmes insurmontables. Formule 1 Volkswagen pense de nouveau à une entrée en F1 Eternelle rumeur, l'arrivée de Volkswagen en Formule 1 a de nouveau repris du poil de la bête. Après avoir laissé la rumeur se développer ces dernières années, le constructeur allemand avait finalement indiqué qu'il ne franchirait pas le pas en novembre dernier. En réalité, le projet est visiblement toujours dans les cartons et une arrivée en F1 dans les années qui viennent constitue une possibilité qui trotte toujours dans la tête des dirigeants du géant allemand. Plusieurs médias germaniques pensent savoir que le groupe Volkswagen reste attiré par la catégorie reine et envisage de plus en plus sérieusement de s'y impliquer en tant que motoriste. C'est également ce que laissent entendre les propos de Wolfgang Durheimer, représentant du groupe. «Plus tard dans l'année, je ferai des propositions au conseil d'administration, pas seulement pour les séries dans lesquelles nous sommes déjà. Il est vrai qu'en Amérique, en Asie et au Moyen-Orient, nous ne sommes pas suffisamment représentés en sport automobile», a révélé Durheimer au magazine allemand Wirtschaftswoche. Le même magazine, spécialisé dans les affaires financières, précise que des liens commerciaux pourraient se tisser entre Volkswagen et Toro Rosso, qui serait alors motorisée par un bloc allemand dans le futur. Boxe L'Algérien Larbi remporte les Gants d'argent Le boxeur camerounais Hassan N'dam champion du monde WBA (World Boxing Association) des poids moyens a remporté samedi à Agadir (Maroc) la première édition des «Gants d'Or Afrique» devant le pugiliste algérien Salim Larbi, champion intercontinental de la WBO (World Boxing Organization), qui s'est adjugé les Gants d'argent. Le Marocain Rachid El Hadak, vainqueur du titre EBA (European Boxing Association), déclinaison européenne du titre WBA et champion de France, a remporté quant à lui, les Gants de bronze au cours d'une soirée où neuf trophées ont été remis à différents champions de boxe et dans laquelle cinq combats ont été organisés. Selon l'initiateur de cet événement, l'ex-champion du monde de kick-boxing, le Marocain Driss Khellafi, l'objectif des Gants d'or est de récompenser les boxeurs professionnels qui se sont distingués lors des compétitions nationales et internationales au cours de l'année sportive. Cette première édition a vu la participation de boxeurs de renom tels que Savi Justin (Benin), challenger mondial WBC des poids plumes et Boulegcha Mohamed (Maroc), Champion intercontinental WBA et IBF challenger mondial WBA.