Le Syndicat national des pharmaciens attire l'attention des pouvoirs publics sur la nécessité d'installer un répertoire des médicaments génériques commercialisés en Algérie. Le constat a été fait que la certification de la bioéquivalence n'est toujours pas généralisée à tous les médicaments. Lors d'une conférence de presse tenue hier à l'hôtel Hilton à Alger, en marge du 5e Salon international de la pharmacie et parapharmacie qui devrait prendre fin aujourd'hui, le vice-président du Syndicat national des pharmaciens et d'officines, M. Abdelatif Zemmouchi, a appelé les pouvoirs publics à s'engager pour établir un répertoire des médicaments génériques commercialisés dans notre pays. L'orateur a souligné dans une intervention «la nécessité d'établir un bulletin officiel des équivalences entre molécules princeps et génériques», tout en soulignant l'importance de cette revendication qui est très importante pour le pharmacien.» Selon M. Zemmouchi, «l'absence d'un répertoire des médicaments génériques met le pharmacien dans des situations délicates et il n'est pas protégé du point de vue juridique en cas d'effets secondaires provoqués par le médicament non prescrit par un médecin». Il a, à ce propos, revendiqué «l'officialisation du droit de prescription dans le code pénal algérien». L'intervenant a indiqué aussi que «malgré le contrôle rigoureux des médicaments par le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) et le Centre national de pharmacovigilance, la certification de la bioéquivalence n'est toujours pas généralisée à tous les médicaments». M. Zemmouchi a formulé dans ce contexte des propositions concernant le rôle de l'Etat pour rassurer les citoyens quant à l'efficacité de l'équivalence des médicaments génériques aux princeps et diminuer les prix des médicaments génériques à hauteur de 30% par rapport aux princeps. Il a appelé dans ce cadre «à faire enregistrer tout nouveau médicament générique commercialisé en Algérie et accorder des mesures incitatives aux pharmaciens qui encouragent la consommation de médicaments génériques sur la base du prix de référence». Il estime que «le succès de l'encouragement des médicaments génériques requiert une étude sur l'aptitude des médecins à prescrire ces médicaments», en s'interrogeant sur les moyens de gagner la confiance du malade et déplore le manque d'études cliniques dans ce domaine. Il convient également, selon l'intervenant «d'établir une bioéquivalence en Algérie». D'autre part, M. Zemmouchi a soulevé l'inégalité de la formation continue et de l'information médicale entre les médecins et les pharmaciens, mettant en garde contre «les copies trop ressemblantes aux princeps en matière d'emballage» donnant l'exemple des médicaments Plavix du laboratoire Sanofi-Aventis et Clopix du laboratoire Biopharm.