Photo : Makine F. L'efficacité du générique et son contrôle ont été les principaux thèmes abordés au deuxième jour du Salon international du générique. Il a été aussi question du rôle du pharmacien dans l'encouragement des patients à opter pour ce type de médicament. Ainsi, un responsable du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (SNAPO) a indiqué que le pharmacien a le droit de substituer un princeps par un générique à la faveur de l'article 147 de déontologie médicale. « C'est lui en tant que professionnel du médicament qui doit convaincre le malade d'acheter le générique, c'est encore lui qui adapte ou propose les médicaments aux malades », a-t-il souligné. Le responsable a exhorté les pouvoirs publics à revoir à la hausse les marges bénéficiaires des pharmaciens et de proposer des mesures incitatives comme par exemple une marge spécifique pour les génériques et un service honoraire pharmacien (SHP) qui correspond à l'acte pharmaceutique comme les conseils aux malades. Sur la qualité du générique dont beaucoup de malades et même des médecins doutent, Dalila Zouggar, responsable du département marketing au laboratoire jordanien El-Hikma, a affirmé que celle-ci est dûment contrôlée en Algérie. Justement, le chef de service de pharmacotoxicologie au niveau du Laboratoire national du contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) a soutenu que le contrôle du générique obéit à des études de bioéquivalence qui sont exigées par les instances internationales. Ainsi, le LNCPP évalue l'étude de bioéquivalence effectuée par le fabricant du produit et ensuite la valide avant de mettre sur le marché le médicament générique. Il a rappelé que le LNCPP a été le premier laboratoire à effectuer une étude de bioéquivalence sur un médicament générique (Amoxycilline) au niveau du Maghreb et du continent africain. « L'étude a été concluante », précise-t-il. En outre, il a rappelé que le LNCPP a été le pionnier en la matière et le dispositif mis en place n'a rien à envier à celui qui se trouve dans les pays développés. D'ailleurs, ce laboratoire de contrôle compte ouvrir un service pour contrôler toutes les matières premières (principe actif et excipients) entrant dans la fabrication des médicaments. En plus, avec la collaboration de l'Institut Pasteur algérien (IPA), un service est en cours de réalisation pour prendre en charge le contrôle des vaccins et sérums.