Avantage - La sélection nationale de Côte d'Ivoire, qui affronte son homologue de Guinée équatoriale, ce soir à Malabo, en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2012), veut imposer son expérience pour se qualifier au prochain tour. Les hommes du sélectionneur François Zahoui veulent absolument rassurer leurs fans et confirmer le statut d'équipe favorite au titre continental. Pour la confrontation de Guinée équatoriale, le coach des Eléphants n'entend pas changer de stratégie. Il a même prononcé sa phrase fétiche, mercredi lors d'une conférence de presse: «La manière importe peu, l'essentiel, c'est de gagner». «Une étape a été franchie. Mes joueurs savent que la réalité, c'est sur le terrain. Nous gardons la tête froide avec le même objecti», a déclaré Zahoui, affirmant que «quand tu as une étiquette de favori et que tu as l'objectif majeur de ramener la coupe, tu as un autre état d'esprit par rapport aux autres». Le premier responsable technique de la sélection ivoirienne a assuré que l'état d'esprit du groupe est «excellent». «Nous avons notre expérience. Nous allons éviter toute panique et tout énervement», a-t-il assuré. Face au Nzalang Nacional (surnom donné à la Guinée équatoriale), François Zahoui reconnaît que la tâche ne sera pas facile et s'attend à un match très serré. «Nous jouerons contre une équipe qui a toujours été poussée par son public. Nous allons peut-être en souffrir. Mes joueurs le savent. Mais, ils vont se battre pour se qualifier. C'est le chemin qui mène à la coupe», a-t-il souligné. Néanmoins, le coach ivoirien avertit ses poulains que la première erreur dont il faut se garder, c'est de sous-estimer l'adversaire. «Il ne faut pas se dire que parce qu'ils ont fait un faux pas face à la Zambie, le tour est joué. Ils voudront se rattraper pour faire plaisir à leur public.» Pour sa part, Kolo Touré, un des joueurs expérimentés de la sélection ivoirienne, affirme que ses coéquipiers seront lucides durant tout le match. «Le coach nous a demandé de tous défendre et attaquer, donc jouer en bloc. La qualification se joue maintenant sur un seul match. Il faut pouvoir bien négocier les 90 mn de jeu. La Guinée équatoriale est une équipe intéressante, fougueuse. Mais il faut pouvoir nous imposer par notre expérienc», a-t-il conclu. Afin de corroborer les dires de son partenaire, le gardien de but, Copa Barry, estime que la victoire aux dépens du pays organisateur est un passage obligé. «Chacun d'entre nous jouera sa partition. C'est un match déterminant. Et ensemble, nous allons mettre en jeu notre collectif. Un match de coupe se gagne avec le mental. Nous l'avons, pour jouer, même quand c'est devant le public de l'adversaire», a ajouté Barry. Soudan – Zambie Les Crocodiles du Nil défient les Chipolopolos La rencontre entre le Soudan et la Zambie, prévue aujourd'hui à Bata en Guinée équatoriale pour le compte des quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football (CAN-2012), est une confrontation «inattendue et particulière» a ce niveau de la compétition, estiment les observateurs. Arrivés à ce stade de la compétition, les deux sélections auront le même objectif, atteindre le dernier carré. Si, bien avant le début de cette CAN 2012, Hervé Renard, le sélectionneur des Chipolopolos de Zambie avait clairement affiché son intention d'emmener son groupe en demi-finale, son homologue du Soudan Mohamed Abdallah, avait déjà réalisé, à la surprise générale, l'exploit de s'extraire d'un groupe compliqué avec la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et l'Angola. Les Crocodiles du Nil qui n'avaient plus atteint ce stade de la compétition depuis 1970, l'année où ils avaient remporté la compétition, veulent continuer à surprendre et créer des illusions au pays. «Avant, personne ne s'attendait à ce que le Soudan soit là où on en est (les quarts de finale, ndlr). Désormais tout le monde parle d'aller plus loin», explique Mohamed Abdallah. Pour le sélectionneur des Crocodiles du Nil, il n'est question de mettre de pression sur ses joueurs. «On doit seulement bien jouer, respecter l'adversaire et prendre notre chance», a-t-il assuré, avant d'ajouter : «Pour moi, le favori c'est le Soudan.» Mohamed Abdallah tient un discours plein d'espoir, et les très bons résultats engrangés en phase éliminatoires ont de quoi le rendre optimiste. «On veut jouer un beau football et prouver qu'on peut évoluer à ce niveau», a-t-il souhaité. De leur côté, les Chipolopolo de Zambie veulent atteindre les demi-finales seize ans après, donc l'ambition est la même du côté de leur sélectionneur le Français Hervé Renard. «Ça fait 16 ans que la Zambie n'a pas été en demi-finale. C'était l'objectif quand on est arrivé ici et on est à deux doigts de le réaliser» a indiqué Renard, qui n'omet pas de souligner la qualité de l'adversaire. «La force de cette équipe soudanaise, c'est que ses joueurs sont issus du championnat local, un peu comme l'Egypte. C'est une équipe avec beaucoup de détermination, qui ne lâche rien, n'impressionne peut-être pas, mais qui dispose de très bons joueurs, très solidaires et ne rechignent jamais à la tâche pour le collectif. Ça va être très difficile», a averti le technicien français. Pour les deux sélectionneurs, l'adversaire qui se présente s'annonce compliqué. «On doit bien se préparer, mentalement et physiquement. On a vu les trois matchs de la Zambie, et on réfléchi encore sur la manière de les affronter et surtout, comment minimiser les erreurs que l'on a commises lors de nos dernières rencontres. On doit prendre notre chance et tenter de marquer pour atteindre les demi-finales» a expliqué Mohamed Abdallah. Pour sa part, Hervé Renard prend en référence la prestation du Soudan face à la Côte d'Ivoire. «Face aux Eléphants, les Soudanais se sont créé des occasions. Ils appliquent un jeu fait de passes courtes, techniques, et en plus, ils y mettent du coeur. Donc il faudra faire très attention, respecter l'adversaire à sa juste valeur», a-t-il souligné. Tunisie Trabelsi : «Nous avons les qualités pour battre le Ghana» Le sélectionneur des Aigles de Carthage, Sami Trabelsi estime que son groupe est capable de se qualifier aux demi-finales de la CAN, même si l'adversaire se nomme le Ghana. Sans convaincre, les coéquipiers de Msakni ont composté leur billet pour les quarts de finale où ils affronteront un sérieux client pour le sacre final, en l'occurrence, le Ghana. Pourtant, Sami Trabelsi reste très confiant en les moyens de ses poulains à aller le plus loin possible dans cette prestigieuse compétition. « On a 23 joueurs qui se valent. Celui qui veut aller le plus loin possible, il ne doit pas penser à ses adversaires. Je pense que la Tunisie a démontré des qualités dans ce tournoi et va pouvoir gérer ce match face au Ghana Elle a les qualités pour battre n'importe quel adversaire», a-t-il lancé. De son côté, l'étoile montante du football ghanéen, le Marseillais, André Ayew se méfie énormément des Aigles de Carthage. «On sait que la Tunisie a une bonne équipe. Ils ont gagné le Chan et pas mal de joueurs qui ont gagné ce tournoi sont à la CAN. On va tout faire pour se qualifier» a-t-il reconnu au site rfi.fr. Belle empoignade en perspective demain dimanche à Franceville entre des Ghanéens portés vers l'avant et des tunisiens qui excellent dans les contres. Ghana Annan : «Gagner à la mémoire de ma mère» Après avoir appris le décès de sa mère, ce jeudi, le milieu de terrain ghanéen Anthony Annan veut remporter la CAN 2012 à sa mémoire. Annan a décidé que malgré le décès de sa mère, il allait continuer la CAN avec ses partenaires. Le milieu défensif du Vitesse Arnhem y voit même une source de motivation supplémentaire, dans l'objectif de gagner le titre. «Le décès de ma mère est douloureux, mais j'essaye de rester fixer sur l'objectif de gagner le tournoi. La victoire finale serait le meilleur moyen de saluer sa mémoire», a déclaré l'ancien de Rosenborg dans un communiqué de sa fédération. Les Black Stars devraient porter un brassard noir en guise d'hommage, lors du quart de finale face à la Tunisie, ce dimanche. Katongo pense à 1993 Avant le quart de finale contre le Soudan, le capitaine de la Zambie, Christopher Katongo, espère que cette génération de Chipolopolos écrira un nouveau chapitre de l'histoire du football zambien en atteignant les demi-finales pour la première fois depuis 16 ans. «Tout le monde veut écrire un nouveau chapitre de l'histoire du football zambien, cela fait longtemps qu'on n'est pas allés en demi-finale d'une CAN, depuis 1996 », a souligné Chris Katongo en conférence de presse, avant d'avoir une pensée pour l'équipe de Zambie décimée par un accident d'avion au large du Gabon en 1993. «Ce serait magnifique de jouer la finale au Gabon, a-t-il estimé. On a perdu toute l'équipe nationale en 1993. Leurs âmes sont quelque part là-bas... Mais il ne faut pas se relâcher. Si on veut aller à ce niveau, il faut rester réveillés», a ajouté l'aîné des frères Katongo, prêt à assumer la pression pesant sur les Chipolopolo Boys. «La vie est faite de pression. Même entre mari et femme à la maison, il y a de la pression ! Les gens en Zambie pensent au crash de 1993, ils disent que comme ça se joue au Gabon, ce sera notre coupe. C'est à nous, sur le terrain, de leur donner de la joie», a conclu le numéro 11 de la Zambie. Programme d'aujourd'hui Zambie - Soudan (17h00) Côte d'Ivoire - Guinée équatoriale (20h00)