Résumé de la 6e partie - Dans la salle d'attente du cabinet médical, Djamila se laisse de nouveau gagner par le désespoir.. Elle a très peur, mais elle essaye de ne rien laisser paraître. Elle connaît bien le médecin qui a toujours soigné la famille et elle lui a toujours fait confiance. Qu'il lui dise seulement qu'elle a tort de s'inquiéter et elle rentrera chez elle rassurée. Elle ne touchera plus son sein, elle ne pensera plus à ce maudit bouton et, s'il s'agit d'un kyste, elle lui demandera de le lui enlever le plus tôt possible, aujourd'hui même ! — Madame R., monsieur R., voilà longtemps que nous ne nous sommes vus. Ils lui tendent la main. — Bonjour docteur ! Le médecin les regarde. Il devine, à la mine défaite de Djamila, que c'est elle qui a des problèmes. C'est donc à elle qu'il s'adresse. — Vous allez bien, j'espère ? — Oui, dit Djamila…ou plutôt non ! — Voyons qu'y a-t-il ? La jeune femme, la voix étranglée par l'émotion, lui explique ce qu'elle a. Elle a parlé de «bouton» mais le médecin a compris ses craintes. — Peut-être qu'il s'agit d'un furoncle ou d'un kyste, dit Rachid. — Nous allons voir cela, dit le médecin, je vais vous examiner. Il l'examine pendant un long moment, palpant le bouton, le pinçant, le prenant entre deux doigts… Djamila et Rachid suivent ses gestes avec angoisse, attendant qu'il donne son verdict. Le médecin finit par relever la tête. — C'est fini ? demande Djamila. — Oui, dit le médecin. — Alors ? demande Rachid, atterré. — Je préfère qu'elle fasse des analyses. — Alors, c'est grave ? dit Djamila. C'est le cancer ? — Je n'ai pas dit cela, mais avec les analyses nous serons fixés. Ne vous inquiétez pas, madame R., tout se passera bien ! Elle lui prend la main. — C'est le cancer, n'est-ce pas ? — Je n'ai pas dit cela ! Elle insiste. — Mais si c'était un kyste, vous me l'auriez dit déjà ! — Je ne veux pas vous induire en erreur… Elle lâche la main. — Alors, c'est sûrement le cancer… Le médecin, comprenant son désespoir, se montre patient. — Voyons, c'est pour écarter tout doute que l'on fait, aujourd'hui, des analyses… Personnellement, je ne pense pas que ce soit grave… — Et si c'est un cancer ? — Eh bien, nous le prendrons en charge, quand il est dépisté assez tôt, on en guérit généralement. (A suivre...)