Résumé de la 7e partie - Le petit bouton apparu sur le sein de Djamila a grossi. Elle court aussitôt chez le médecin de famille. Il l'ausculte, la rassure, mais lui demande de faire des analyses… Dans la voiture, c'est de nouveau le désespoir. — Rachid, c'est le cancer ! Il tente, encore de la rassurer. — Le docteur n'a pas parlé de cancer ! — Il n'a pas, non plus, parlé de kyste… — Il veut seulement que tu fasses des analyses ! — C'est parce qu'il a des doutes ! Rachid arrête la voiture. Il la regarde dans les yeux. — Le propre d'un scientifique est de douter de tout… Comme elle ne répond pas, il l'apostrophe. — Toi qui es une scientifique, tu dois l'approuver ! — Je sais, dit-elle. Mais elle éclate aussitôt en larmes. — Je ne pense pas à moi mais à toi, aux enfants ! Maintenant, lui aussi a envie de pleurer. — Voyons, Djamila, nous aussi, nous pensons à toi… Ensemble, nous allons surmonter cette épreuve… Tu es d'accord avec moi ? Elle renifle. — Oui, tu as raison… nous allons surmonter cette épreuve ! — Alors, ne pleure plus ! — Tu as raison. Elle ne pleure plus. Elle ne dit rien non plus. Elle attend d'arriver à la maison pour que le désespoir l'assaille de nouveau. C'est son aîné, Samir, qui ouvre. Les deux cadets, Toufik et Amine, accourent, à leur tour. Samir lui demande, angoissé : — Alors ? Qu'est-ce que le médecin a dit ? Pour toute réponse, Djamila éclate : — C'est le cancer ! j'en étais sûre ! Les enfants sont effrayés. — Mes pauvres enfants ! La jeune femme leur ouvre les bras et lance un cri pathétique : — Mes petits, mes pauvres petits ! Toufik et Amine se précipitent vers elle, en larmes. Samir, lui, est atterré. — Voyons, Djamila, dit Rachid, tu dramatises, le médecin a dit que ce n'est pas grave et qu'il te demandait des analyses seulement pour s'assurer ! — Pourquoi alors m'a-t-il envoyée à l'hôpital ? — Tu sais bien que c'est pour des analyses ! — Au centre de cancérologie… — C'est là-bas que l'on fait ce type d'analyses… Il te l'a bien expliqué. — Le médecin n'a pas dit ce qu'elle a ? demande Samir. Et pourquoi ces analyses ? — C'est pour être rassuré définitivement, dit Rachid. (A suivre...)