Résumé de la 3e partie Le petit «bouton», apparu sur le sein de Sonia, a grossi. Le médecin demande des analyses... Elle attend d'arriver à la maison pour éclater : ? C'est le cancer ! dit-elle, j'en étais sûre ! Ses enfants, Samir, l'aîné, Mouloud et Nadia, les cadets, sont effrayés. La jeune femme leur ouvre les bras et lance un cri pathétique : ? Mes petits, mes pauvres petits ! Mouloud et Nadia se précipitent vers elle, en larmes. Samir, lui, est atterré. ? Voyons, Sonia, dit Omar, tu dramatises ! Le médecin a dit que ce n'était pas grave ! ? Pourquoi alors m'a-t-il envoyé à l'hôpital ? ? Tu sais bien que c'est pour des analyses ! ? Au centre de cancérologie ? ? C'est là-bas que l'on fait ce type d'analyses... Il te l'a bien expliqué. ? Le médecin n'a pas dit ce qu'elle a ? demande Samir avec angoisse. Et pourquoi ces analyses ? ? C'est pour être rassuré définitivement, dit Omar. ? Il a dû soupçonner quelque chose, dit l'adolescent, qui se met à pleurer. ? Samir ! crie Sonia. Il se jette dans ses bras et pleure de plus belle. ? Maman ! ? Voyons Samir, dit Sonia, qui pleure à son tour, voyons je n'ai rien pour le moment? Et si je dois avoir quelque chose, tu dois te montrer courageux, soutenir ton frère et ta s?ur ! ? Tu dramatises, dit encore Omar. Vois dans quel état tu as mis tes enfants ! Elle essuie ses larmes, elle essuie celles de son fils et tire à elle les deux petits. ? C'est vrai, dit-elle, je dramatise. Le médecin a dit qu'il n'y a rien de méchant... Les analyses, c'est seulement pour nous rassurer. Maintenant, je dois me changer ! Elle se lève. Omar la suit dans sa chambre. ? Tu as vu dans quel état tu t'es mises ? Et les enfants, que tu as effrayés ? ? C'est vrai que je n'aurais pas dû, dit la jeune femme, mais j'ai eu peur, pas pour moi, mais pour les enfants, pour toi ! Elle le regarde avec compassion et éclate en larmes. Omar la prend dans ses bras et la serre contre lui. ? Voyons, Sonia ! ? J'ai peur, Omar, très peur? Je ne peux m'empêcher d'envisager le pire ! ? Tu as tort. Et puis même si c'est le pire qui se produit, il y a des moyens des techniques de soins efficaces ! ? On fait une ablation du sein malade ! ? Et alors ? Qu'on te fasse l?ablation des deux seins, s'il le faut, tout ce qui m'intéresse, c'est te garder, toi ! Elle le serre fortement contre elle, comme pour conjurer la peur. (à suivre...)