Attente - Cette mesure va-t-elle satisfaire les protestataires qui réclamaient l'annulation «pure et simple» de toute la liste des bénéficiaires ? La justice a ordonné l'évacuation de 28 logements, sur les 190 destinés à la résorption de l'habitat précaire, au centre d'un récent mouvement de contestation à Laghouat, a indiqué, hier, lundi, le wali. La mesure concerne des personnes ayant figuré parmi les bénéficiaires d'un programme de 190 logements destinés à la résorption de l'habitat précaire, et dont les enquêtes, administrative et sécuritaire, ont prouvé qu'ils n'y ouvraient pas droit, a précisé à l'APS Youcef Chorfa. La décision de justice concernant cette affaire a été prononcée par la Cour de Laghouat en référé, introduite par les services de l'Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI) contre les personnes en question après leur refus d'obtempérer aux injonctions d'évacuation des logements pour motif d'avoir déjà bénéficié par le passé d'habitations ou d'aides à l'habitat à Laghouat et à Djelfa. Concernant cette affaire de relogement, une dizaine de familles, ayant figuré sur la liste des bénéficiaires des 190 logements précités, ont été transférées vers d'autres logements au quartier Oasis-Nord, en application des décisions ayant sanctionné les réunions qui avaient regroupé, lors du mouvement de protestations, les autorités locales et les représentants des contestataires. Le wali de Laghouat a fait état, par ailleurs, du lancement des travaux d'un programme de 880 logements au quartier El-Afrane, et de l'entame des études d'un quota de 600 unités au quartier El-Mahafir, sur un total de 2 100 unités dont les chantiers devront être lancés dans le courant de cette année. Pour ce qui est de l'opération d'attribution d'un quota de 1 090 logements publics locatifs, M. Chorfa a indiqué que cinq équipes d'enquêtes et de suivi poursuivent leur travail sur le terrain et seront renforcées par trois autres, avec l'intégration dans leurs composantes, comme observateurs, de représentants de la société civile pour conférer «davantage de transparence à l'opération d'attribution». Rappelons que des échauffourées avaient eu lieu le 10 janvier dernier entre les forces de l'ordre et des habitants, qui protestaient devant le siège de la wilaya, contre une liste d'attribution de logements. Les heurts qui ont fait quelques blessés légers des deux côtés et l'arrestation de plusieurs manifestants par les forces de l'ordre avant d'être libérés deux jours plus tard. Les protestataires exigeaient, rappelons-le, «l'annulation» pure et simple de la liste des bénéficiaires et menaçaient de revenir à la charge si leur revendication n'est pas prise en compte par les autorités concernées.