Le soutien de l'Etat pour la promotion de la culture en Algérie est fondamental, a estimé, hier, mardi, le dramaturge algérien, Omar Fetmouche, lors d'une rencontre débat à Alger. «L'Etat doit s'impliquer pleinement (dans la promotion de la culture) en menant une politique d'accompagnement des jeunes talents à travers la subvention de leur production culturelle et artistique», a relevé l'homme de théâtre à cette rencontre organisée par l'association Maâwid maâ el Kalima. Prenant l'exemple du théâtre, Omar Fetmouche estime que le 4e art algérien doit suivre l'exemple sud-européen, où le rôle de l'Etat est déterminant, contrairement au modèle anglo-saxon, où ce secteur est complètement géré par des privés. La décision de décentraliser certaines manifestations culturelles, comme ce fut le cas du Festival international du théâtre, transféré à Béjaïa depuis trois ans, est «un bon point» à mettre à l'actif des autorités concernées, qui aident ainsi à l'émergence de talents existant un peu partout sur le territoire national, a souligné Omar Fetmouche. Interpellé sur la possibilité d'un mauvais usage des subventions octroyées par l'Etat au secteur culturel, le dramaturge affirmera l'existence d'une «vraie volonté (politique) pour contrôler et suivre cette subvention et qu'elle parvienne aux partis susceptibles de produire un travail artistique digne de ce nom». Omar Fetmouche, auteur et metteur en scène, qui s'est fait connaître d'abord au sein du mouvement théâtral amateur, est aujourd'hui directeur du Théâtre régional de Béjaïa (TRB). Il a à son actif plusieurs spectacles qui ont fait date dans l'histoire du Théâtre national (l'Instituteur, Echiekh mammatch, Yasmine) et prépare actuellement une pièce de théâtre musicale dont le sujet porte sur l'histoire de La Casbah depuis les années 1930 jusqu'à l'indépendance.