Quête Fidèles de l?ex-SG démissionnaire et leurs adversaires sont à la recherche d?un terrain d?entente pour mettre fin à leurs luttes intestines. Au lendemain de la démission sans surprise du patron du FLN, Ali Benflis, et du bureau politique, laissant ses partisans «orphelins», sinon complètement désorientés, les destinées du vieux parti ont été confiées à une simple commission de gestion des affaires courantes de cette formation politique. C?est dans ce cadre tout provisoire que Abdelkader Abada, coordonnateur de ladite commission, a animé, hier, une conférence de presse au siège du parti pour présenter à la presse autant les perspectives qui s?offrent désormais au parti au lendemain de la débâche électorale de son ex-secrétaire général, Ali Benflis, que l?état des tractations publiques et occultes avec l?aile des dissidents du parti communément appelée le courant des «redresseurs». D?ailleurs, du début jusqu?à la fin de cette conférence de presse de M. Abada, les questions des journalistes ont quasiment toutes porté sur ce dernier thème. C?est que dès le départ, le coordonnateur de la commission de gestion du FLN a déclaré que l?objet de la rencontre, qui devait en principe avoir lieu, hier soir ou au plus tard aujourd?hui avec le coordonnateur général (encore un coordonnateur) du mouvement de redressement, Abdelaziz Belkhadem, porte sur «la création d?une commission nationale commune chargée de la préparation du 8e congrès». Celle-ci sera, selon le conférencier, «composée de membres du comité central issu du 7e congrès». M. Abada a rappelé à cet égard que «les contacts avec M. Belkhadem (chef de file des redresseurs), ont été entrepris avant la tenue de la session extraordinaire du comité centrale issu du 7e congrès et se poursuivent afin de trouver un terrain d?entente autour des modalités et mesures à même d?assurer le succès du 8e congrès». Mais pour nombre d?observateurs, en revenant à la légitimité du 7e congrès et non à celle du 8e congrès interdit par voie judiciaire, les partisans de Ali Benflis sont en train de perdre la bataille du contrôle du parti qui est tout au- tant une force politique considérable qu?une machine électorale redoutable. Autrement dit, le rapport de force est en train d?évoluer en faveur des adversaires des fidèles de Benflis qui avaient réussi, malgré tous les coups fourrés politico-judiciaires des «redresseurs», à monopoliser cet appareil dans la perspective de l?élection présidentielle du 8 avril 2004. Mais contre toute attente, la victoire ne fut pas du côté de leur candidat. Aussi, forts du triomphe du chef de l?Etat sortant, ses partisans au sein du FLN, entendent-ils bien reprendre aujourd?hui les commandes de ce parti afin de renforcer encore davantage une «coalition hétéroclite» appelée «alliance présidentielle». Et ce n?est pas par hasard, que M. Abada a particulièrement insisté sur le fait que les conséquences de la crise qu?a vécue le parti «peuvent être surmontées si toutes les parties restent attachées aux principes et valeurs authentiques du parti, qui, selon lui, permettront à ce dernier d?amorcer un nouveau départ». Entendre par là, dans le giron du nouveau mandat présidentiel.