Trois films documentaires sur le patrimoine musical et poétique algérien seront projetés en avant-première du 6 au 8 mars à la maison de la Culture de Tlemcen, apprend-on auprès d'une responsable du département «Patrimoine immatériel et chorégraphie». Ces films intitulés «Le haoufi» de Lotfi Bouchouchi, «Si la Kabylie m'était contée» de Ramdani Iftini et Sami Allam et «Azrar» de Halim Sahraoui, traitent des caractéristiques et des évolutions socioculturelles, du chant et de la poésie traditionnelles algériennes dans son ensemble, a indiqué Mme Samira Hadj Amar. Relatant l'historique et l'évolution du haoufi, un chant tlémcénien typiquement féminin, des chants accompagnant les différents rituels de la vie quotidienne en Kabylie et des femmes de toutes les régions d'Algérie qui représentent les gardiennes d'un patrimoine ancestral, ces trois documentaires font découvrir au grand public la richesse du patrimoine immatériel national dans sa diversité et mettent l'accent sur l'importance de le sauvegarder de la déperdition, a-t-elle affirmé. Le département du patrimoine immatériel et de chorégraphie de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» avait organisé, durant plus de deux mois, de vibrants hommages aux maîtres incontestés de la musique andalouse algérienne. Cette manifestation qui a drainé de nombreux mélomanes de la musique classique algérienne avait permis de «dépoussiérer» et de mettre en valeur, les chef-d'œuvres des grands chantres de la musique andalouse de l'école d'Alger représentée par cheikh Sid Ahmed Serri, de celle de Constantine par Mohamed-Tahar Fergani et Cheikh Darsouni et de celle de Tlemcen par cheikh Mohamed El Ghaffour, Abdelkrim Dali et Larbi Bensari et autres qui ont jalousement sauvegardé et transmis ce riche patrimoine.