Résumé de la 45e partie - Déçue, Mrs Oliver pénètre dans un café quand au fond, elle aperçoit Norma attablée avec un jeune homme… Si vous voulez mon avis, ce ne sont que des manières de la part de Mary, remarquait David. Mary est une femme complètement stupide qui s'imagine être atteinte de toutes les maladies. — Elle a vraiment été malade pourtant. — Admettons. Mais n'importe quelle autre femme à sa place aurait demandé au médecin un antibiotique sans s'affoler pour autant !Elle a pensé que j'étais la responsable et mon père le pense aussi. — Je vous répète. Norma, que vous imaginez tout ça ! — Vous ne le dites que pour me réconforter. Supposons que je lui aie donné ce truc ? — Que voulez-vous dire par «supposons» ? Vous devez bien savoir si vous le lui avez donné où pas ? Vous ne pouvez quand même pas être assez bête pour ne pas vous en souvenir ! — Je ne sais plus. — Vous ne faites que répéter ça ! «Je ne sais pas, je ne sais pas !» — Vous ne comprenez pas, David. Vous n'avez aucune idée de ce qu'est la haine, «Je l'ai haïe du moment où je l'ai vue.» — D'accord. Vous me l'avez déjà raconté. — C'est bien le plus étrange de l'histoire. Je vous l'ai dit et cependant je ne me souviens pas de vous l'avoir révélé. Vous comprenez ? Il m'arrive parfois de confier certaines choses aux gens. Je leur annonce ce que je veux faire, ce que j'ai fait ou ce que j'ai l'intention de faire. Ensuite, je ne me souviens même pas d'avoir abordé le sujet en leur présence. C'est comme si tout cela me passait par la tête et il arrive que les choses coïncident par hasard. Je vous ai bien affirmé que je la haïssais, David ? — Ne revenons plus là-dessus, voulez-vous ? — Mais c'est vrai, je vous l'ai dit ? — Tout le monde émet des sottises semblables, du genre : «Je la déteste et je voudrais la tuer, je crois que je vais l'empoisonner. Ce ne sont quo des bavardages d'enfants. C'est un peu comme si vous n'étiez pas vraiment adulte. Réaction naturelle chez les jeunes. «Je hais un tel, j'aimerais lui couper la tête.» Ils le proclament à l'école à propos d'un maître qu'ils ont pris en grippe. — Vous croyez que ce n'est pas plus sérieux ? Cela prouverait, en tout cas, que je ne suis pas vraiment adulte. — En un certain sens, vous ne l'êtes pas. Si seulement vous retrouviez votre calme et réalisiez à quel point tout cela est ridicule ! Qu'est-ce que ça peut faire si vous la détestez ? Vous avez quitté la maison et n'êtes plus obligée de vivre avec elle, alors ? — Pourquoi ne vivrais-je pas dans mon foyer, avec mon père ? Ce n'est pas juste ! D'abord, il est parti en abandonnant ma mère et au moment où il revient vers moi, il y a Mary. Bien sûr que je la hais et elle me hait, aussi. J'avais l'habitude de penser que je la tuerais, imaginant le moyen que j'emploierais, prenant plaisir à remâcher ces pensées et c'est pourquoi, au moment où elle fut vraiment malade.... (A suivre...)