RESUME : Trois ans sont passés, Karim s'est séparé de Amina. Ayant obtenu le bac, il va aller étudier à Ben Aknoun. Mais avant ça, il désire revoir sa cousine Donya qu'il n'a revue tout ce temps. Avec appréhension et crainte, Karim frappe à la porte de la maison des Arfawil. Sa tante Farah ouvrit pour bondir dans ses bras, heureuse, et le guider voir ses filles : Djamila et ses deux enfants, Nima fiancée, enfin Ryma un brin soulagée de le revoir… J'étais si heureux, tout le monde est content de me revoir, cependant il manque à l'appel mon oncle et surtout Donya ! Je demande alors à ma tante, qui me dit que mon oncle Wahid est parti à Tizi rendre visite à un membre de sa famille, malade. Quant à Donya, ma tante hésite à me parler d'elle, je suis inquiet, mais je n'ai le temps de me poser des questions que j'entends frapper à la porte d'entrée, et j'espérais sincèrement que ce fût Donya qui surgisse de cette ouverture. Je désirais absolument la revoir avant de partir. Nima qui ouvrit la porte revient stupéfaite et m'énonce : - Y a un très beau jeune homme dehors, Karim, il demande à te voir ! - Moi ? Je m'interroge sur l'identité de cette mystérieuse personne qui vient me parler alors que je suis en visite chez ma tante. Devant moi, un grand blond, les yeux bleus, souriant, me révèle : - Comme tu es grand Karim, tu es presque aussi beau que moi ! - Qui êtes-vous ? demande ma tante, surprise. - Et bien tante Farah, vous ne me reconnaissez pas ? lui demande ce mystérieux jeune homme. - Non, pas du tout, affirme-t-elle en ajustant ses lunettes pour mieux l'examiner. - Je suis déçu ! Certes, vous et moi ma tante on ne s'est rencontré qu'une fois, mais Karim, tu n'as pas d'excuses ! Et bien… je crois que mes années en pension auront balayé le peu de souvenirs de moi que je vous ai laissés ! Marchant doucement vers cette personne, les yeux remplis de larmes, je pose mes mains délicatement autour de sa taille et le serre fort dans mes bras en lui avouant : - Khalil, mon frère, tu m'as manqué ! J'ai tant voulu te revoir toutes ces années, mon unique frère, pardonne-moi de t'avoir traité de “jaloux”, je ne le pensais pas ! Ne me laisse pas ! Il me serre à son tour dans ses bras, et en séchant une larme qui venait de tomber, altérant sa bonne humeur, il m'ordonne : - Arrête de dire ces choses-là Karim, tu vas me faire pleurer aussi, et tu m'as manqué aussi... Quant au passé, comme son nom l'indique, c'est du passé ! Ma tante et ses filles étaient aussi émues que nous, elles pleuraient en compatissant à mon bonheur de revoir mon frère : Khalil. En séchant nos larmes, se remettant de nos émotions, Djamila interroge mon frère, intriguée : - Comment savais-tu que Karim était ici ? - Eh bien… En réalité, j'étais retourné chez nous pour le retrouver, mais… y avait ce gamin qui ne me laissait pas entrer, ce petit lutin qui n'arrêtait pas de me demander qui j'étais… - C'est le fils de papa avec cette marâtre… Je lui révèle, les larmes qui reviennent pour attester de toutes ces années de patience et de bravoure dont j'ai dû faire preuve. Comme une madeleine, je pleurais des torrents que j'étanchais avec ma haine. Mon frère pose son bras autour de mon épaule et me conforte : - Ils t'ont fait des misères, hein mon frère ? T'inquiète pas, je me suis un peu vengé pour toi. Je le regarde surpris, et écoute ce qu'il a à me révéler : - Comme je vous le disais, ce gosse, ce singe-là, le fils de cette femme, voulait que je quitte la maison où j'ai grandi, je me suis énervé, je l'ai soulevé par le col, l'ai jeté dans la boue, et il s'est relevé tout sale et a pris ses jambes à son cou. Sa grosse mère arrive tel un boulet de canon, catapulte sa désobligeance à mes oreilles, je lui énumère mille et une injures à propos de son obésité apparente et ses problèmes avec le sport, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de répartie, et rentre en larmes avec son vaurien de fils. Alors la vieille voisine… celle que maman a aidé… tu te souviens Karim ? Celle… - Oui, la gentille hadja Sadia ! - Exact, hadja Sadia, elle m'a applaudi et a avoué rêver du jour où cette “baleine” fermera son évent pour de bon, et me félicita d'avoir exaucé ses souhaits. Puis en parlant avec elle, elle me révèle que t'es chez tata Farah, que je n'ai pas revue d'ailleurs depuis la mort de notre mère. - Oui Khalil, c'est vrai…, atteste ma tante en larmes. - Mais qui sont ces charmantes demoiselles ?, interroge Khalil en regardant mes cousines. Ma tante les lui présente une à une, et appelle même Ryma pour qu'elle vienne voir mon frère. Cette dernière, en le découvrant, gardait les yeux écarquillés et avance directement vers lui et lui dit : - Je suis Ryma, je suis née un 25 août, je déteste le sport mais adore lire, veux tu m'épouser ? Tout le monde fut surpris, et éclata de rire en pensant qu'elle plaisantait, mais je la connaissais très bien, elle n'est pas du genre à s'ouvrir. Je dirais que ce jour-là un coup de foudre lui a éclairé sa lanterne, si je puis l'interpréter ainsi. (À suivre) H. B.