C'est pour la 3e journée consécutive que la zone industrielle, Aïssat Idir de Oued Aïssi, située à 10 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, est fermée par les jeunes protestataires demandeurs d'emploi de la région. Cette fois, c'est la direction de l'ENIEM qui a demandé à ses travailleurs de ne pas se rendre aujourd'hui à l'usine afin d'éviter toute confrontation avec les protestataires qui bloquent la zone industrielle depuis trois (03) jours. Il faut noter qu'au niveau du complexe Eniem, les chômeurs ont procédé à la fermeture de l'entrée principale (qui a été ensuite complètement cadenassée) dès le premier jour de la protestation, avant que les travailleurs ne regagnent leurs postes, au même titre que ceux des autres entreprises publiques qui ont été évacuées peu après avoir débuté le travail. Il est à rappeler qu'un important groupe de chômeurs, venu des villages environnants, comme Tala Amara, près de Tizi Rached, Taja, Tala Toulmouts, etc. a envahi lundi dernier, la zone industrielle de Oued Aïssi vers 8 h du matin, près de Tizi Ouzou, où ils ont procédé à la fermeture de plusieurs entreprises publiques. Il s'agit, notamment, des agences de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et de la Société nationale des lièges et bois (SNLB), ainsi que du complexe de fabrication d'appareils électroménagers (Eniem), qui ont été pris pour cible par ces groupes de chômeurs revendiquant des emplois. Pour sa part, l'UGTA, tout en soulignant dans un communiqué que les travailleurs et les chômeurs vivent les mêmes problèmes, a appelé les protestataires au calme. Il est à rappeler que la RN 12 a été fermée à deux reprises par des chômeurs du village Sikh Oumedour au cours de la semaine dernière, pour revendiquer des emplois au sein de ces mêmes entreprises. Dernière minute Une vingtaine de jeunes interpellés Au moins une vingtaine de jeunes demandeurs d'emploi, parmi ceux qui ont bloqué la zone industrielle de Oued Aissi, à Tizi Ouzou, depuis trois jours, ont été interpellés ce matin par des éléments des brigades mobiles de la police judiciaire dépêchées pour évacuer les lieux les interpellations ont été opérées devant le portail principal du complexe Eniem peu avant 9 h du matin avons -nous appris.