Le chômage faisant rage dans les milieux juvéniles à travers les villes et les villages de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'instar, certainement, des autres wilayas du pays, a poussé des jeunes chômeurs dans la commune de Tizi Rached à se constituer en collectif pour lutter contre non seulement ce fléau lui-même, mais surtout contre ce qu'ils appellent “la discrimination et l'opacité” dans les procédures de recrutement dans leur région. Ce collectif de chômeurs, habitant les alentours de la zone industrielle (ZI) Aïssat-Idir de Oued Aïssi, dans la commune de Tizi Rached (15 km à l'est de Tizi Ouzou), s'est, en effet, adressé, dans une requête, au premier magistrat de la wilaya, avec copies aux autorités locales et même à la présidence de la République, les invitant à “mettre fin à la discrimination” dont ils se considèrent victimes quant aux recrutements qui seraient envisagés actuellement par l'Unité d'insuline, Sonelgaz, Naftal, GPL, Eniem, Sonacome et SNLB, sises dans la ZI Aïssat-Idir. Dans leur lettre, lesdits chômeurs, qui seraient plusieurs centaines, d'après eux, reprochent aux responsables de ces complexes leur “insouciance” quant au chômage frappant les jeunes de la région et leur recours aux recrutements à l'extérieur de cette localité, pourtant touchée au plus haut point par ce mal endémique qu'il est. Une pétition est d'ores et déjà lancée par ce collectif auprès de plusieurs villages de cette zone, mettant en garde, par là même, contre la “marginalisation” des chômeurs de la région lors des recrutements au sein de ces entreprises. Dans ce contexte, une réunion, présidée par le chef de daïra de Tizi Rached, a, par ailleurs, regroupé, la semaine dernière, les autorités de daïra et de l'APC, des représentants de comités de village, de la direction de wilaya de l'emploi, des agences locales de l'emploi (Alem, ex-bureaux de main-d'œuvre), de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), etc. Lors des débats, le président de l'APC de Tizi Rached informera l'assistance que des démarches ont été effectuées en vue d'implanter une antenne Alem au niveau de ce chef-lieu de daïra. À la demande du représentant de l'Anem de Larbaâ Nath Iraten d'éclairer l'assistance quant à l'annonce d'offre d'emploi émise par l'Eniem, on a appris que celle-ci a fait l'objet d'une annulation pour être remplacée par un dispositif dit d'AIP. Les représentants du “collectif des chômeurs” de la zone industrielle demandent, en plus de l'ouverture d'un bureau Alem dans ce chef-lieu de daïra, à ce que les chômeurs de la région soient embauchés dans les unités Eniem, Naftal, SNVI, Leader Meubles (ex-SNLB), Novo Nordisk, Orac et, surtout, la transparence dans les procédures de recrutement.