Label - «Huit produits agricoles de large consommation ont été classés comme stratégiques.» C'est ce qu'a annoncé hier le directeur général de l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev), Lakhdar Marakchi, à l'issue de la conférence de presse en prélude au 12e Salon international de l'agriculture qui aura lieu du 19 au 22 mai prochain. En effet, la variation cyclique, à la hausse, de certains produits de large consommation, a poussé les pouvoirs publics à légiférer en la matière. C'est ainsi qu'un arrêté interministériel a été signé en janvier. Il s'agit de la pomme de terre (semences et consommation), l'huile d'olive, les dattes, les agrumes, les viandes rouge et blanche, l'oignon, l'ail, la tomate industrielle et celle de consommation. «Cela permettra leur traçabilité en vue de lutter contre la spéculation», a-t-il expliqué, soulignant que cette classification est ouverte à d'autres produits qui seront valorisés par les professionnels à l'instar des produits du terroir. Il mentionnera toutefois que la hausse des prix de certains produits agricoles, comme la pomme de terre, est essentiellement due aux récentes intempéries qui ont retardé les récoltes. Evoquant des dysfonctionnements dans le système de stockage, notamment concernant la pomme de terre, il ajoutera que «Certains stockeurs privés, qui ne font pas partie du système de régulation (Syrpalac), ont des comportements spéculatifs». Il estimera enfin que les prix de la pomme de terre, qui ont atteint les 100 DA le kilo ces derniers jours, devraient baisser d'ici deux semaines avec l'entrée sur le marché de la production des wilayas du nord du pays. Sur un autre registre, il précisera que «les produits du terroir doivent absolument être répertoriés aux fins de les classifier et donner une plus-value à notre commerce extérieur». L'inexistence ou le peu d'efficacité de la stratégie à terme liant les programmes de développements des secteurs de l'agriculture et de la transformation sera l'une des questions centrales soulevées lors des discussions. Le Dr Amine Bensemmane, président de l'agence de valorisation des produits agricoles AVPA, affirmera que la structure qu'il préside aura vocation de remédier à cette carence. Elle tablera notamment sur une liste de produits susceptibles d'être porteurs de potentiels à l'international.