La délinquance a tendance à prendre des proportions de plus en plus inquiétantes et sa forme la plus abjecte, l'enlèvement d'enfants, a tendance à dangereusement prendre de l'ampleur. Ce n'est pas fortuit si la presse rapporte de temps à autre le kidnapping d'un enfant, l'enlèvement d'une petite fillette. Ce n'est également pas pour apitoyer les citoyens que des parents collent sur les murs de nos villes des affichettes signalant la disparition de leur chérubin. Ils sont des milliers à avoir disparu, kidnappés par une nouvelle race de malfrats sans foi ni loi qui, dans certains cas, monnayent l'otage contre une rançon. Il y a les autres, les détraqués, les pédophiles, qui procèdent au rapt d'enfants en bas âge pour assouvir leur instincts et là aussi, malheureusement, les victimes sont toutes massacrées de la façon la plus horrible pour les empêcher de témoigner. Si pour les premiers cas, celui des rançonneurs, un arsenal répressif est indispensable, pour les seconds, par contre, on hésite, même dans les pays les plus avancés, à les considérer comme malades ou comme délinquants. Il est vrai que la partie n'est pas facile et pour le moment la seule riposte est entre les mains des familles qui doivent étroitement surveiller leurs enfants et il convient de s'interroger sur la permissivité voire l'inconscience de ces mères de famille qui laissent jouer dehors des fillettes de 3 ans ! Quant aux bandits rançonneurs, il faut juste rappeler ce fait divers qui défraya la chronique du temps du défunt Président Boumediene lorsqu'une bande de voyous avait kidnappé le fils du gouverneur de la Banque d'Algérie au début des années soixante-dix en exigeant une forte rançon pour sa libération. Après une enquête minutieuse, les auteurs furent appréhendés et c'est le Président Boumediene lui-même qui demanda à ce que soit appliquée la peine de mort. C'était le premier enlèvement dans l'histoire du pays. L'accusé principal fut immédiatement exécuté. Il n'y eut plus aucun enlèvement depuis. Avant que le rapt ne devienne banal en ces années terribles. Il y a des fois où l'on se surprend à devenir un fervent supporter de la peine de mort. Enfin, de quoi je me mêle ?