Résume de la 1re partie - La vieille maison était habitée par un homme âgé, toujours seul, c'est pourquoi l'enfant décida de lui donner un de ses soldats de plomb pour lui tenir compagnie… Oh ! reprit le vieillard en souriant, je ne suis pas absolument seul ; de vieilles pensées viennent parfois me visiter, maintenant tu viens aussi ; je ne suis pas à plaindre.» Puis il prit sur une planche un livre d'images où l'on voyait des processions magnifiques, des carrosses bizarres, comme il n'y en a plus, et des soldats portant l'uniforme du valet de trèfle. On voyait encore des corporations avec leurs drapeaux : le drapeau des tailleurs portait des ciseaux. Vignette de Bertall soutenus par deux lions ; celui des cordonniers était orné d'un aigle, sans souliers, il est vrai, mais à deux têtes. Les cordonniers veulent avoir tout en double, pour former la paire. Et, tandis que le petit garçon regardait les images, le vieillard alla dans la chambre voisine chercher de la confiture, des pommes et des noisettes. En vérité, la vieille maison ne manquait pas d'agréments. «Je ne pourrai jamais supporter cette existence, dit le soldat de plomb, debout sur un coffre. Comme tout ici est triste ! quelle solitude ! Quel malheur de se trouver en pareil lieu, pour celui qui est habitué à la vie de famille ! La journée ne finit pas. Quelle différence avec la chambre où ton père et ta mère s'entretenaient si gaiement, et où toi et tes frères, que j'aime, faisiez un si charmant tapage ! Ce vieillard, dans sa solitude, ne reçoit jamais de caresses ; il ne sait pas rire, et il se passe sans doute aussi de l'arbre de Noël. Cette demeure ressemble à une tombe ; je ne pourrai jamais supporter une telle existence ! — Ne te lamente pas tant, répondit le petit garçon ; moi, je me plais ici ; et puis, tu sais qu'il reçoit souvent la visite de ses vieilles pensées. — C'est possible, mais je ne les vois pas ; je ne les connais pas. Jamais je ne pourrai rester ici ! — Cependant, il faut que tu t'y fasses.» Le vieillard revint avec un visage souriant, apportant de la confiture, des pommes et des noisettes, et le petit garçon ne pensa plus au soldat de plomb. Après s'être bien régalé, il retourna heureux et content chez lui ; et il ne manquait pas de faire un signe amical à son vieil ami, chaque fois qu'il l'apercevait à la fenêtre. (A suivre...)