Aveu - El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, a déclaré, hier à la presse, que l'orientation professionnelle était défaillante. Le ministre, qui s'exprimait en marge du coup d'envoi, à partir de Tipaza, de cellules d'orientation et d'accompagnement des stagiaires à l'échelle nationale, a précisé qu'«une commission nationale travaillera bientôt sur l'orientation. Il y a défaillance dans la loi d'orientation de la formation professionnelle (article 13) et celle de l'Education nationale (article 53). L'orientation est gérée par le vœu des élèves qui choisissent à travers la fiche de vœux leur spécialité en fin d'année, avec leurs parents». Khaldi a également constaté que les établissements de formation professionnelle sont sous-utilisés, ne répondant pas à l'offre de formation, alors que notre pays compte actuellement 1 175 établissements étatiques de formation qui atteindraient les 1 400 en 2014, sans parler des annexes et des sections détachées «250 000 places pédagogiques étaient prévues pour l'actuelle rentrée professionnelle, mais 140 000 seulement ont été occupées par des demandeurs de formation». Un constat qui reste loin des estimations, selon ce responsable. Par ailleurs, déplorant que les 5 établissements pilotes d'enseignement professionnel (l'équivalent de lycée technique en France), ouverts à Mila, Batna, Sétif, Constantine et Sidi Bel-Abbes, ne comptent pas plus de 2 000 jeunes stagiaires, il a précisé que «5 établissements sont programmés aujourd'hui, mais avec un cahier des charges qui exige une zone d'activité et la nature des spécialités qui doivent être choisies sur la base de la vocation de la wilaya» a-t-il repris, avouant que l'étude du climat d'activité locale ne peut être bien connue que par les responsables locaux et non pas par le ministre depuis son département au niveau central. «C'est cela notre objectif. La décentralisation et la sensibilisation sur l'après formation durant tout le cursus du stagiaire. Une sensibilisation sur les éventuels débouchés, sous forme de module à partir du mois d'octobre», a-t-il ajouté, précisant qu'avant toute rentrée, des rencontres seront organisées durant tout le mois de septembre au profit des stagiaires, avec les différents dispositifs d'aide à l'emploi et la création de projets, des banquiers et de toutes les directions ministérielles censées faciliter les débouchés aux stagiaires diplômés. D'où l'importance de cellules d'orientation et d'accompagnement, n'existant pas à l'étranger, selon le ministre, qui visent la rationalisation du cycle de formation. Par ailleurs, un conseil national de partenariat qui se réunira au mois de mars en cours engagera une enquête selon le même responsable pour exprimer les besoins locaux de chaque wilaya, en présence des opérateurs économiques.