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Chanson bédouine
Khelifi Ahmed s'en va
Publié dans Info Soir le 19 - 03 - 2012

Musique - Khelifi Ahmed, chantre de la chanson bédouine algérienne, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l'âge de 91 ans.
De son vrai nom Ahmed Abbas Benaïssa, le défunt est né en 1921 à Sidi Khaled, dans la wilaya de Biskra. Il était issu d'une famille paysanne aisée et il avait un goût prononcé pour l'agriculture.
Mais son attachement viscéral au désert et sa profonde passion pour la poésie populaire, et donc pour le chant, ont fait que Khelifi Ahmed a choisi la voie de la poésie où il interprétait la voix profonde du désert avec la gasba (flûte de roseau).
Khelifi Ahmed, dont l'instruction fut exclusivement assurée par l'école coranique où il apprit très tôt trente chapitres du Livre Sacré, était un artiste né. La poésie était innée chez lui.
C'est auprès de son oncle, El Hadj Benkhlifa, qu'il a fait ses premiers pas dans la chanson.
Notons qu'El Hadj Benkhlifa était un chanteur dans le genre medh saharien. C'est d'ailleurs lui qui avait enregistré en 1933 chez Anouar et Bachir Er Saïssi, en Tunisie, la première version de la chanson d'amour Hiziya d'après le poème de Benguitoune. L'oncle inscrivit alors Khelifi Ahmed dans la chorale de la confrérie Rahmania et lui donna ainsi le goût du chant et de la poésie populaires.
Le talent de ce petit meddah était si grand que la société Baïdaphone le fit venir à Paris en 1934 pour enregistrer ses œuvres avec Saïd El Braïdji comme accompagnateur à la flûte et Slimane Meggari comme choriste. Le chanteur était doué et rien ne pouvait désormais l'arrêter. Khelifi Ahmed participera, en parallèle, à toutes les soirées qu'animait son oncle dans la région d'Ouled Djellal et de Biskra, et ce, jusqu'en 1939.
Car Khelifi Ahmed connut la misère. En effet, en 1941, et en raison de la sécheresse qui durait depuis quatre ans, l'agriculture familiale étant perdue. Les terres étaient vendues et ce fut la ruine totale. C'est alors que Khelifi Ahmed se réfugia auprès d'une de ses sœurs, à Ksar Chellala. Là, il fit une autre rencontre décisive, celle de Djerbi, menuisier de son état, qui l'engagea comme apprenti et le fit vivre au milieu de sa famille. Un des fils de Djerbi, amateur de musique, jouait de la mandoline et l'entraîna, en remarquant ses dispositions pour le chant, dans les soirées intimes que les jeunes organisaient dans la région, développant ainsi son goût pour la musique. En 1947, El Boudali Safir, directeur artistique de Radio Alger, qui avait entendu parler du don et du talent d'Ahmed, lui fit appel pour lui confier l'orchestre de musique bédouine qu'il avait formé.
Ainsi, Khelifi Ahmed fit sa première émission avec Abdelhamid Ababsa qui l'accompagna au piano. Ce n'est qu'en 1949 que Ahmed se lança dans le chant typique du Sud le «aye ! aye !»
- Ayant de la classe, de la grandeur et de la stature, Khelifi Ahmed, qui jouissait d'une voix à la fois puissante, limpide, exceptionnelle et unique, est considéré par ses pairs comme celui qui avait modernisé le genre bedoui saharien. Il a marqué à jamais la musique algérienne, et à lui seul il représentait un genre musical, une époque. Il est considéré comme l'un des plus grands artistes algériens de tous les temps. Khelifi Ahmed est resté au sommet jusqu'à sa retraite artistique. Et même s'il vivait à Alger, il était resté égal à lui-même. Il n'a jamais oublié la vie bedouine à laquelle il était particulièrement attaché. Parmi les chansons avec lesquelles il s'était illustré, on peut citer «Galbi t'fakkar ourbane errahala», «Abqua aâla khaïr ya watni» ou encore «Ya bent sahra echâla mahlaha».


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