Certains parents sont persuadés qu?il est absolument nécessaire de corriger son enfant, sous peine de le voir complètement dévoyé. C?est le cas de Mohamed, père d?un enfant, qui considère le châtiment corporel comme le meilleur moyen d?éduquer. «Je ne frappe pas mon fils systématiquement, mais je le fais à chaque fois qu?il commet une bêtise. Résultat, il en tient compte», déclare-t-il. Tout en se défendant de brutaliser son petit, Mohamed n?hésite pas à dire : «Il faut que l?enfant ait mal afin d?apprendre à éviter le châtiment en se conduisant bien.» Rejetant l?idée que les «punitions» ? il tient à les appeler ainsi ? affectent psychologiquement ceux qui les subissent, il tient à souligner qu?il a lui-même subi, tout comme ses frères et s?urs, des corrections durant son enfance. «Cela ne nous a pas empêchés d?être parfaitement équilibrés», fait-il remarquer. C?est même, selon lui, la seule garantie d?une bonne éducation. Il en veut pour preuve les sociétés occidentales où l?autorité parentale ne peut pas s?exercer. «Elles sont trop permissives et cela se retourne souvent contre elles», fait-il remarquer, citant comme exemple le problème de la drogue. Ourida est, elle aussi, une adepte des châtiments corporels. Il ne faut surtout pas lui parler de dialogue. «Mes enfants ne m?écoutent pas et je ne sais pas être ferme sans frapper. Ils ne m?obéissent que lorsque j?utilise avec eux la manière forte», rétorque-t-elle.