Résumé de la 6e partie - Ahmed se rend au village. Son frère est effectivement mourant. Il avait à peine le temps d'échanger quelques mots avec lui que ce dernier a rendu l'âme. Ahmed est bouleversé. Depuis son retour, Ahmed est inconsolable. — Il était réellement malade et je disais que c'était une feinte pour me soutirer de l'argent… pourquoi ai-je été aussi dur ? — C'est parce que tu as déjà été trompé ! lui dit sa femme, Fadhéla, pour le consoler. — Il est mort dans la misère ! Nadia, elle aussi, est bouleversée. — Il faut voir dans quelles conditions il vivait… sa femme et son fils me semblent perdus ! Fadhéla soupire. — Ce n'est pas la faute de ton père, ma fille, il a fait tout pour sortir ton oncle et sa famille de la misère mais ton oncle n'a pas su saisir la chance qu'on lui offrait.. Enfin, tout cela est du passé. Paix à l'âme du défunt ! Mais Ahmed continue à se faire des reproches. — Je me vautrais dans le luxe alors que mon frère et sa famille souffraient ! — Tu peux toujours faire quelque chose pour sa famille, dit Fadhéla. — Oh, oui, dit Ahmed, je ne les laisserai pas tomber ! Il va retourner voir sa belle-sœur et son neveu la semaine suivante, puis une autre fois avant la célébration du quarantième jour du décès. Cette célébration sera grandiose, Ahmed, comme pour se racheter, faisant les choses en grand. Il ira jusqu'à acheter un bœuf pour le repas auquel sera convié tout le village. Ses sœurs, qui n'ont pas assisté à l'enterrement, parce qu'elles vivaient à l'étranger, feront le voyage et passeront quelques jours au village. Ahmed est bouleversé : c'est bien la première fois depuis longtemps qu'il sent qu'il a une famille. Mais les sœurs repartent, en confiant la veuve et l'orphelin à celui qui est maintenant le chef de la famille. Lui aussi, il doit repartir. Il a ses affaires qui l'attendent, Nadia doit reprendre le chemin de l'université. La veille du retour, on tient une sorte de conseil. — Que dirais-tu d'un petit commerce ? dit Ahmed à son neveu Toufik. Une épicerie, par exemple, je t'aiderai à monter cela ! — Il y a trop de commerces au village, mon oncle. — Alors, je te trouverai quelque chose. — A Alger ? demande le jeune homme ? — Pourquoi pas ? dit Ahmed qui n'a pas pensé à Alger. — Dans ta société ? demande encore Toufik, c'était le rêve de mon père. Ahmed hésite, mais il dit quand même : — On verra… Toufik, lui, est enthousiaste. — Ah, mon oncle, mon oncle, je me montrerai digne de ta confiance ! Fatima, la mère du jeune homme, intervient. — Et pour la résidence ? — Je dormirai n'importe où, dans un bureau, dans un hangar ! (A suivre...)