La défense du titre acquis l'année dernière par le Barça a un prix : franchir l'obstacle des Milanais accrocheurs, dominés lors du match aller à San Siro, mais qui misent tout sur la possibilité d'inscrire au moins un but à l'extérieur, qu'ils défendraient ensuite bec et ongles. Avant le choc face aux Italiens, l'ambiance côté Blaugrana était donc à la méfiance. D'autant que cette saison, les Barcelonais se sont déjà fait surprendre une fois par les Rossoneri qui, en phase de poules, étaient parvenus à arracher le nul au dernier moment au Camp-Nou (2-2). Pour parvenir à leurs fins, les Barcelonais possèdent toutefois un certain nombre d'atouts dans leur manche. Le premier d'entre eux est évidemment Leo Messi qui, s'il est resté muet lors du match aller contre les Italiens, se trouve toujours dans une forme exceptionnelle: avec 56 buts inscrits cette saison toutes compétitions confondues, la «Pulga» est tout simplement le meilleur buteur européen. Pour mettre en échec les atouts du Barça, l'entraîneur milanais Massimiliano Allegri entend lui rester fidèle à une formule qui avait plutôt réussi à son équipe à l'aller: défendre bas, ne pas se laisser aspirer, et jouer les contre-attaques à fond. Les équipes probables • FC Barcelone : Valdés - Daniel Alvés, Piqué, Masscherano, Puyol - Busquets, Xavi (ou Thiago), Iniesta, Fabregas (ou Pedro) - Messi, Alexis • Milan AC : Abbiati - Abate, Mexès, Nesta, Antonini - Ambrosini, Nocerino, Seedorf - Boateng - Robinho, Ibrahimovic Guardiola : «Aller constamment de l'avant» «J'ai la sensation que le Milan marquera, a estimé ce lundi le technicien blaugrana en conférence de presse. Il faut donc que nous soyons irréprochables dans notre jeu d'attaque. De ce point de vue, il nous faudra nous montrer le plus efficaces possible pour dépasser un Milan qui est capable de jouer avec huit joueurs dans sa surface. Dans la capacité à défendre un résultat très longtemps, nous sommes moins forts que le Milan. Il nous faudra donc aller constamment de l'avant. Si le Milan nous domine, c'est que quelque chose clochera.» Allegri : «Tout peut arriver» «C'est un match où tout peut arriver. Le Barça est la meilleure équipe du monde, c'est certain. Le Milan a des caractéristiques similaires, mais on devra jouer différemment, en s'adaptant au Barça. Nous devrons être capables de gérer différents temps du match. Il y a des moments où nous devrons attaquer, d'autres où nous devrons défendre. Et à chaque fois, il faudra savoir interpréter quand ces moments seront arrivés. Pour passer, il faudra marquer. Deux résultats sur trois de ce match nous seront favorables. Le club qui gagnera a de grandes chances d'arriver à la finale. Pato n'est pas tout à fait en mesure de jouer un match de ce niveau, mais nous attendrons la dernière minute pour trancher». Avec ou sans Cesc ? Outre Xavi, Cesc Fabregas reste également incertain. Le milieu offensif international espagnol, absent au match aller et samedi en championnat contre Bilbao (2-0), souffre du dos. Si Fabregas venait à déclarer forfait, Pedro serait pressenti pour le remplacer numériquement dans le onze de départ. Une décision sera prise ce matin concernant Xavi, touché à un mollet, dont une éventuelle absence serait compensée par Thiago Alcantara. Enfin, Carles Puyol tient la corde pour débuter sur le flanc gauche de la défense au détriment d'Adriano. Ibrahimovic et Messi doivent se rattraper Difficile de ne pas penser à eux avant ce match retour. Encore une fois, ils auront une grande partie du sort de la rencontre entre leurs pieds. A l'aller, Zlatan Ibrahimovic et Lionel Messi n'ont toutefois pas été au rendez-vous. Ibra a été discret et n'a pas pesé comme à son habitude. La Pulga a été plus en vue et donner quelques frayeurs à la défense milanaise sans parvenir à trouver le chemin des filets. Il semble compliqué voir impossible de ne pas voir l'un des deux marquer cette confrontation de son empreinte alors qu'ils sont si brillants d'habitude en C1. Ibra a ainsi planté cinq buts et délivré trois passes en sept rencontres de Ligue des Champions cette saison alors que Messi a inscrit 30 buts sur ses 26 dernières apparitions dans cette compétition. Xavi incertain Le milieu de terrain du FC Barcelone, Xavi Hernandez, est incertain pour le match retour des quarts de finale de la Ligue des champions d'Europe de football contre l'AC Milan, mardi au Camp Nou, en raison d'une contracture au mollet droit, ont rapporté lundi des médias locaux. L'international espagnol, déjà absent du groupe barcelonais pour la venue de Bilbao (2-0) en Liga samedi, ne s'est en effet pas entraîné lundi après-midi et risque de déclarer forfait pour le choc contre les «Rossoneri», selon des médias espagnols. Bayern München - O Marseille Marseille, le droit d'y croire Battu au match aller, l'Olympique de Marseille débarque à Munich avec deux buts de retard (0-2). En temps normal, c'est rédhibitoire mais les Olympiens ont envie de tenter le coup à fond et, au minimum, de quitter la scène européenne sur une bonne note. Sur le papier, les choses sont simples au possible. L'Olympique de Marseille s'est incliné 2-0 au Vélodrome et doit donc marquer au moins deux fois sans encaisser le moindre but pour revenir à hauteur du Bayern. Ou frapper au moins trois fois et s'imposer par deux buts d'écart pour renverser la situation et se qualifier en demi-finale de la Ligue des Champions. Ça, c'est pour la théorie. Pour ce qui est de la pratique, cela risque d'être un peu plus compliqué. Parce que les chiffres sont impitoyables avec les Marseillais, incapables de gagner le moindre match depuis le 22 février (8e de finale aller contre l'Inter, 1-0) et battus huit fois lors de leurs neuf dernières sorties. Et puis, il y a l'histoire. En coupe d'Europe, perdre 2-0 à l'aller est rédhibitoire. Si l'on se fie aux statistiques, le club entraîné par Didier Deschamps a 2% de chances de renverser la situation. Contre le Bayern, on serait tenté de baisser quelque peu les possibilités d'un tel retournement. Les équipes probables : • Bayern : Neuer - Lahm, Boateng, Badstuber, Alaba - Kroos, Luiz Gustavo - Robben, Müller, Ribéry - Gomez • Marseille : Mandanda - Azpilicueta, Fanni, N'Koulou, Morel - M'Bia, Cheyrou - Amalfitano, Valbuena, A.Ayew - Rémy Heynckes : «Une situation avantageuse» «Le résultat de l'aller nous a donné un certain avantage psychologique, a expliqué l'entraîneur bavarois. Nous avons gagné sans encaisser de but à l'extérieur, c'est une situation très avantageuse. Il faut se rappeler que l'OM a déjà retourné la partie à Dortmund en phase de poule, en marquant trois buts après en avoir pris deux. Je m'en souviens bien. Je me rappelle également qu'en 1989, en Coupe des clubs champions, nous avions perdu contre l'Inter (0-2) chez nous, ce qui ne nous a pas empêché de gagner sur la pelouse de l'Inter (3-1) et de nous qualifier. La vigilance est donc de mise. Il n'est pas question de sous-estimer l'adversaire. Nous allons respecter l'OM, c'est une évidence, et c'est naturel. Mon équipe est à fond». Deschamps : «Au bout de nous-mêmes» «Il faudra rentrer sur le terrain et faire en sorte de gagner ce match, même si gagner ne sera pas suffisant car il y a une équipe en face qui n'a pas perdu ses qualités depuis le match aller. Bien au contraire. Il ne faudra pas attaquer à tout va. Faire en sorte de bien défendre comme on a pu le faire à l'aller pendant 43 minutes et se créer des occasions. C'est un quart de finale retour de la Ligue des Champions et pour l'image que représente Marseille sur la scène internationale on a un devoir de faire le maximum et aller au bout de nous-mêmes». 20 sur 21 pour le Bayern Vingt-et-une fois, le Bayern Munich s'est imposé à l'extérieur à l'aller en coupes d'Europe. Vingt fois, il est passé au tour suivant. La seule fois où le géant bavarois a trébuché, c'était la saison dernière face à l'Inter en huitièmes de finale (1-0, 2-3). Les autres fois, le club bavarois, quatre victoires en C1 au compteur, s'était montré implacable. Gomez-Messi, pas un duel Revenu à une longueur de Lionel Messi (12 buts) au classement des buteurs de la Ligue des champions, avant les quarts de finale retour, le buteur munichois Mario Gomez a refusé d'évoquer un duel avec l'Argentin. «Je n'essaie même pas de me mesurer à lui. Je suis attaquant et j'essaie toujours de marquer un maximum de buts, c'est l'objectif de tout attaquant. On est deux types de joueurs complètement différents. Mais je n'entre pas en compétition avec lui. Ce n'est pas un duel Messi-Gomez, il y a bien plus en jeu pour nos formations respectives. Ce qui compte le plus, c'est le succès de l'équipe».