Etape - Les demi-finales de Coupe d'Algérie, disputées hier, ont livré les heureux vainqueurs qui animeront la finale prévue le mardi 1er mai au stade du 5 Juillet : ce sera le CRB face à l'ESS. Dame coupe sera gâtée cette année puisqu'elle a choisi un plateau royal pour la finale, qui aura lieu le mardi 1er mai au stade du 5 Juillet sous les yeux habituels du président de la République, mais aussi en présence, comme il est de coutume, de deux invités de marque, en l'occurrence Joseph Sepp Blatter, président de la (FIFA), et Issa Hayatou, président de la (CAF), avec ce CRB-ESS. Deux spécialistes et d'anciens vainqueurs de l'épreuve populaire qui ont marqué de leur empreinte cette compétition, et ce, dès les premières années de l'indépendance. Les Sétifiens, qui détiennent avec les Algérois de l'USMA le plus grand nombre de trophées (7), ont été les premiers à goûter au sacre en alignant deux succès de suite (1963 et 1964) puis deux autres (1967 et 1968), faisant d'eux les premiers grands spécialistes de cette épreuve populaire, une performance d'ailleurs immortalisée par le fameux film de Abderahmane Bouguermouh, en 1980, Kahla ou Beïdha qui est devenu un véritable succès populaire. L'Entente rajoutera trois autres trophées à son palmarès (1980, 1988 et 2010) et s'apprête à disputer sa huitième finale avec cette particularité : l'équipe des Hauts Plateaux n'a jamais perdu de finale ! Ce qui n'est pas le cas de son adversaire, le CR Belouizdad qui, malgré ses six succès (1966, 1969, 1970, 1978, 1995 et 2009), a laissé échapper deux succès en faveur de l'USM Alger (en 1988 et 2003). L'autre différence entre les deux prochains finalistes, c'est que le Chabab a eu recours à deux reprises aux séances de tirs au but pour s'adjuger la coupe : en 1978, contre l'USMA, et en 2009, face au CA Bordj Bou-Arréridj, et à chaque fois après un nul vierge. Dans les années 60, lorsque le règlement était différent, les Belouizdadis ont dû rejouer deux finales, celles contre l'USMA en 1969 et 1970, tout comme l'Entente lors de son premier sacre face à l'ES Mostaganem. Ce sont d'ailleurs les trois seules finales qui ont été rejouées dans l'histoire de l'épreuve populaire. Quant à la prochaine finale, elle devrait être ouverte et indécise entre deux équipes qui ont tout de même peiné pour se hisser à ce stade de la compétition. D'abord, le CRB, dans son antre du 20 Août 1955, qui n'a dû son salut qu'à un coup-franc astucieux de Rebih à la (58'), dans un match, qui a fait tant couler de salive et d'encre au sujet de sa domiciliation, mais qui, finalement, a été d'un niveau technique au-dessous de la moyenne. Les deux formations n'ont à aucun moment gratifié les supporters et les téléspectateurs d'un football de qualité, tellement le match était bloqué, à cause de la prudence tactique des acteurs. Toutefois, la victoire est revenue à l'équipe qui a osé le plus, alors que les Clubistes, hormis un tir de Djillali sur le poteau, n'ont jamais pu rééditer leur match des quarts de finale contre le WAT à Tlemcen. La seconde finale a vu la qualification de l'Entente de Sétif chez elle également, mais dans un match qui fera certainement date et surtout fera jaser l'opinion harrachie au sujet de l'arbitrage de Mohamed Benouza qui a sifflé trois penalties suspicieux au cours de cette rencontre. Menés à la marque dès la (6') sur un but de Ziane-chérif, les Sétifiens se verront offrir un premier penalty, signé Benmoussa, pour une main peu évidente de Griche dans la surface de réparation (14'). A la reprise, Cyril, bien servi par Djabou double la mise (49'), mais Benouza se distingue une seconde fois en sifflant un second penalty pour une faute presque imaginaire sur le lutin sétifien que transforme victorieusement Hachoud (69'). Et pour essayer d'atténuer la déception des Harrachis, Benouza donne un autre penalty dans le temps additionnel, qui ne servira qu'à Ziane-chérif à marquer un second but, devant des gradins en liesse et des banlieusards en boule. La promesse Des chèques en blanc pour les Belouizdadis Le président du Conseil d'administration de la SSPA/CRB, Azzedine Gana, était aux anges au coup de sifflet final du referee Ghorbal. Promettant au départ une prime de 50 millions de centimes en cas de qualification pour la finale du 1er-Mai prochain, l'homme d'affaires de Boumerdès a revu les choses à la hausse, préférant laisser aux joueurs le soin de choisir la somme qu'ils jugent à la hauteur de l'exploit. C'est d'ailleurs lui-même qui le confirme en indiquant : «Arriver en finale de la Coupe d'Algérie ne se réalise pas chaque saison et cela doit être fêté de la plus belle des manières. J'ai laissé aux joueurs le choix pour le montant de la prime qu'ils jugent le plus adéquat et je me suis engagé à satisfaire leur demande sans le moindre problème. Ils ont été à la hauteur et ils méritent tout le bonheur du monde.» Pour l'homme fort belouizdadi, cette qualification se veut une réponse aux «détracteurs», lesquels, selon ses dires, ont fait de leur possible tout au long de la saison pour déstabiliser l'équipe. La fête Belouizdad en liesse Le coup de sifflet final de l'arbitre, Ghorbal, hier au stade 20-Août, a été celui de l'envoi de grandes scènes de liesses au niveau des fiefs des supporters du Chabab de Belouizdad. Leur équipe disputera la 9e finale de son histoire, et se dirige droit vers s'adjuger son 7e trophée de Dame Coupe pour égaler le record détenu par l'USMA, mais aussi l'ESS, son adversaire en finale. Les images affichées par les supporters belouizdadis ont fait rappeler, un tant soit peu, celles de 2009, date de la dernière consécration de leur équipe dans la plus prestigieuse des compétitions nationales, face au CABBA au stade Mustapha Tchaker de Blida. Les ruelles étaient toutes vêtues de Rouge et Blanc et tout le monde promet que cette fête durera pendant ces 10 jours qui précèderont la grande finale. Des scènes qui feront, on ne peut mieux, que galvaniser le moral des équipiers de Rebbih, pour sortir le grand jeu face à l'ESS pour brandir le sacre final des mains du président de la République. La sécurité Un dispositif à la hauteur du rendez-vous Le dispositif sécuritaire mis en place à l'occasion de la rencontre CRB-CSC, hier, a été fructueux à plus d'un titre. Preuve en est, ni dépassement ni dérapage n'ont été enregistrés avant, durant et à la fin de la rencontre, faisant que les choses se sont déroulées dans le calme total. Un dispositif qui a entamé sa mission la veille de la rencontre, avec l'arrivée des supporters constantinois dans la capitale. Le jour du match, une marée humaine se trouvait devant les guichets du stade à partir de 4h du matin, attendant le début de l'opération de vente des billets, qui a commencé 4 heures plus tard. Et comme programmé dès le départ, l'accès au stade s'est fait, outre avec les billets, avec la présentation des pièces d'identité, et ce, dans le but d'éviter que les Belouizdadis et les Constantinois se rencontrent dans la même tribune, mais aussi, pour interdire l'accès aux mineurs. Ayant suscité moult spéculations, cette affiche s'est déroulée dans les meilleures conditions possibles, au grand bonheur des férus de la balle ronde nationale. Le geste Laïfaoui n'a pas été oublié Ancien joueur du CRB et actuel pensionnaire de l'USMA, Abdelkader Laïfaoui n'a pas été oublié, hier, par les inconditionnels belouizdadis, lui qui a été victime d'une lâche agression à Saïda lors du match de son équipe face au MCS. Le public du Chabab a choisi la 4', allusion faite au numéro 4 que porte l'enfant de Ruisseau, pour scander des chants lui souhaitant un prompt rétablissement. Un geste louable de la part des supporters du Chabab, qui promettent d'ores et déjà des tifos antiviolence pour la finale de la semaine prochaine. La reconnaissance Menad : «Nos supporters méritent un trophée» Heureux qui comme l'entraîneur belouizdadi, Djamel Menad, hier, après la qualification de son équipe pour la finale de la Coupe d'Algérie. Et même si la joie a été immense pour l'ancien baroudeur des Verts, il n'en demeure pas moins qu'il a insisté auprès de ses joueurs de garder les pieds sur terre étant donné qu'il reste encore une étape avant la grande fête. Et même s'il a tenu à féliciter ses joueurs pour leur abattage sur le terrain, Menad n'a pas oublié d'adresser une mention spéciale pour les supporters en indiquant dans ce silla- ge : «Il est vrai que j'ai été très affecté à la fin de la rencontre face à la JSMB par la réaction de certains supporters, mais aujourd'hui, je tiens à les féliciter pour leur prestation et apport dans les gradins, ce qui nous a été très bénéfique. Maintenant que nous sommes en finale, à nous cette Coupe pour l'offrir à nos fans qui la méritent amplement».