Estimation - Entre 2 500 à 3 000 cas de déclarations sur des médicaments à effets indésirables, ont été reçus au niveau du Centre National de Pharmacovigilance (Cnp), depuis sa création en 1998. L'information, a été donnée jeudi par Dr Loumi, Chef du département de pharmacovigilance et des matériaux vigilance au sein de ce centre, en marge d'une première rencontre des pharmaciens hospitaliers sur la pharmacovigilance ,organisée à l'hôtel Mercure ,par les laboratoires Roches Algérie en partenariat avec le Cnp. «Il nous arrive de retirer des produits du marché» a-t-elle souligné, appelant à la formation des pharmaciens hospitaliers et informant également sur l'absence de centres régionaux de pharmacovigilance, hormis les collaborateurs techniques formés dans les 48 wilaya et dont le rôle est très important dans ce domaine pour éviter beaucoup de problèmes .Selon la spécialiste, les médecins peuvent notifier les effets indésirables ,bien que tous les médicaments produisent de tels effets. Si ces derniers sont graves et trop reproductibles «on est obligé de retirer le produit du marché. Mais des fois, il nous est arrivé de donner juste des recommandations d'utilisation car parfois, ce sont des médicaments trop utilisés ou mal utilisés»a-t-elle encore expliqué . Et d'ajouter «nous avons fait beaucoup de formations continues au profit des généralistes et spécialistes pour qu'ils prennent conscience que le médicament, ce n'est pas un bonbon .Quand on le donne, on doit faire un suivi du patient» a ajouté Dr Loumi, insistant sur l'importance de la notification grâce à laquelle ,on peut se rendre compte que certains médicaments peuvent être assez dangereux. Le responsable en pharmacovigilance, Roche Algérie, Makhlouf Djoubeir, qui considère cette rencontre comme espace d'échanges au profit des pharmaciens, a indiqué que le rôle de son laboratoire ,en tant que titulaire d'une autorisation sur le marché, est de mettre en place un système pour surveiller les risques , évaluer les informations et les communiquer aux autorités» pour qu'on puisse travailler ensemble et évaluer les risques liés à l'utilisation des produits et surtout à les identifier, les prévenir et les minimiser . Cela fait partie de la gestion des données de tolérance et de la sécurité d'utilisation». Dr Dubois ,du laboratoire Roche France a parlé, de son côté, de la pharmacovigilance française qui fait partie intégrante de la pharmacovigilance européenne «elle repose sur la notification spontanée des effets indésirables par les professionnels de santé et par les patients ". - Dr Loumi a cité l'exemple d'un produit de sels de réhydratation ayant entrainé des aggravations de diarrhées chez des nourrissons «nous avons constaté que le produit ne répondait pas aux normes de l'(OMS) ,ni même enregistré au niveau de la direction de la pharmacie» a-t-elle révélé dans sa communication «on peut se trouver dans des situations où il y a des produits, non enregistrés, mais utilisés. Ce qui devient assez problématique. «Un autre exemple concerne des stérilets, intra-utérins, qui avaient provoqué des hémorragies chez les primipares (une femme accouchant pour la 1ere fois ) ce stérilet était trop grand par rapport à l'utérus de la primipare qui ne devait pas l'utiliser».