Seulement 4% des femmes algériennes en âge de procréer utilisent le stérilet qui permet, pourtant, un diagnostic précoce du cancer du col de l'utérus. Le professeur Belgacem Chafi, chef du service de gynécologie au Centre hospitalier universitaire (CHU) d'Oran, a affirmé samedi à Alger que 4% seulement des femmes algériennes ont recours au stérilet comme moyen de contraception. Le professeur Chafi a déclaré à l'occasion du second et dernier jour du 17e colloque de la Société algérienne de fertilité et contraception (Safc) que «le contraceptif oral demeure le moyen favori» chez les femmes algériennes.Pourtant, souligne-t-il, «l'efficacité du stérilet est avérée en Algérie et dans le monde» Le stérilet vient en deuxième position dans la contraception après le contraceptif oral et les autres moyens tels que les préservatifs, la méthode Ogino Knaus (abstinence sexuelle périodique) ou la méthode du retrait, selon le spécialiste. Le professeur Chafi estime en outre que le stérilet est un moyen de contraception efficace contrairement au contraceptif oral qui comporte un risque en cas d'oubli de son absorption, a t-il rappelé. Il a recommandé, par ailleurs, une mobilisation des services de maternité et de pédiatrie en Algérie pour sensibiliser la femme à utiliser le stérilet qui ne représente aucun danger pour la santé. Celui-ci permet d'établir un diagnostic précoce du cancer du col grâce aux régulières visites de contrôle. Ainsi donc, la contraception par le stérilet est-elle fortement encouragée. Il demeure une méthode de contraception alternative aux contraceptifs chimiques. Dans le but de généraliser l'utilisation de ce dispositif intra-utérin, cet instrument contraceptif, plus connu sous le vocable de stérilet, présente des avantages avérés pour la santé de la femme. Paradoxalement, ce contraceptif «efficace» est de moins en moins utilisé en Algérie contrairement à d'autres pays arabes dont le taux d'utilisation va «crescendo». Selon le conférencier, le stérilet est indiqué comme une méthode de contraception alternative aux contraceptifs chimiques, notamment aux méthodes de contraception orale en prévention de leurs effets indésirables à court ou long terme. Il est désormais utilisé par quelque 150 millions de femmes dans le monde et constitue la méthode contraceptive temporaire la moins coûteuse pour une utilisation à long terme. Il y a lieu de noter que l'arsenal thérapeutique en matière de contraception s'est désormais enrichi de nouvelles molécules en Algérie, permettant ainsi aux mères d'espacer leurs grossesses.