Des m�dicaments ont �t� plac�s sous �surveillance renforc�e� et seront, pour certains, retir�s du march� en France. Aucune mesure similaire n�a �t�, pour le moment, enclench�e en Alg�rie, o� la vigilance pharmacologique reste n�anmoins de mise. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - L�Agence fran�aise de s�curit� sanitaire des produits de sant� (AFSSPP) a publi�, avant-hier, une liste de m�dicaments plac�s �sous surveillance renforc�e�, dont certains pour effets ind�sirables graves, voire mortels. La liste donne 77 m�dicaments et 12 familles de m�dicaments (d�nominations communes internationales), prescrits notamment pour le traitement du diab�te, des arthroses et des douleurs, mais aussi en cardiologie, en dermatologie et en neurologie. Selon l�AFSSPP, ces m�dicaments feront l�objet d�un �suivi renforc� ou d�une enqu�te de pharmacovigilance qui permettra de prendre les mesures adapt�es �si n�cessaire�. Certes, l�Agence fran�aise pr�cise que tous les m�dicaments disponibles sur le march� font d�j� l�objet d�une surveillance. N�anmoins, les patients ne doivent pas interrompre, sauf avis m�dical et pharmaceutique, la prise d�un de ces produits. Toutefois, certains m�dicaments opiac�s anti-douleur contenant du DXP (dextropropoxyph�ne) comme le Di- Antalvic, le Propofan et leurs g�n�riques ne seront plus autoris�s � �tre mis sur le march�, d�s le 1er mars 2011. Pour le Noctran, utilis� pour les troubles du sommeil, une proposition de retrait sera examin�e en mars. De m�me le Buflom�dil (Fonzylane) et g�n�riques devraient dispara�tre des pharmacies courant f�vrier. Pour d�autres m�dicaments, l�Agence sanitaire ne pr�conise pas le retrait mais un maintien du suivi renforc� ou une r��valuation du rapport b�n�fice-risque. Qu�en est-il en Alg�rie ? Certes, ces m�dicaments ne sont pas tous commercialis�s en Alg�rie, soit en DCI ou en mol�cules. Et d�autant que des m�dicaments sont d�j� interdits d�importation, �tant fabriqu�s localement. N�anmoins, des mesures similaires sont-elles d�j� enclench�es en Alg�rie ? Pas pour le moment m�me si la vigilance pharmacologique reste de mise. Il faut attendre, en effet, le r�sultat des enqu�tes de pharmacovigilance (gestion des risques m�dicamenteux), comme celles du Centre national de pharmacovigilance et de mat�rio-vigilance (CNPM), sous tutelle du minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re (MSPRH) et qui peut agir de mani�re autonome, le cas �ch�ant. Or, ces enqu�tes prennent du temps, d�autant que le CNPM devra examiner la concordance entre les m�dicaments mis sous surveillance renforc�e et les d�clarations ant�rieures disponibles dans sa banque de donn�es. Ces d�clarations �manent des praticiens et des utilisateurs des m�dicaments, outre celles collect�es et transmises par les laboratoires notamment au MSPRH. Mais aussi de la n�cessit�, pour le CNPM, se basant sur le bilan m�dical, de bien �valuer le risque b�n�fice pour chaque m�dicament (son utilit� pour le patient m�me s�il comporte des risques d�effets ind�sirables). En fin de compte, le CNPM �labore un rapport et informe le minist�re de tutelle, auquel le dernier mot revient et d�autant que le MSPRH dispose d�j� d�un centre de contr�le des produits pharmaceutiques. C. B. RUPTURE DE STOCKS DE M�DICAMENTS 170 produits essentiels concern�s Cent soixante-quinze m�dicaments essentiels sont en rupture de stocks au niveau national. Des produits prescrits notamment pour des malades chroniques et qui ne sont pas disponibles dans nombre de pharmacies et officines au niveau national. Selon des donn�es syndicales, ces produits font partie d�une liste de 230 m�dicaments non disponibles en raison de l�absence ou constitution insuffisante de stocks. Mais aussi dans la mesure o� la gestion pharmaceutique est mauvaise, mal organis�e et non professionnelle, le paiement des importations de m�dicaments reste contraint, la facture d�importation avoisinant les deux milliards de dollars, alors que la production locale ne couvre pas suffisamment les besoins et que le d�veloppement d�une industrie locale reste encore embryonnaire, au-del� des efforts de l�op�rateur public Saidal et quelques op�rateurs et distributeurs priv�s. Et d�autant que l�attractivit� de l�Alg�rie aux investisseurs �trangers reste faible et que la cr�ation de r�seaux de distribution par les producteurs p�tit d�atermoiements publics.