Turquie-Irak/Tension - Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé hier samedi son homologue irakien Nouri al-Maliki de «faire un show», pour avoir affirmé que la Turquie était en train de devenir un ennemi dans la région. «Si nous donnons trop la parole à M. Maliki, nous lui offrons l'occasion de faire un show», a déclaré M. Erdogan. «Dans les pires moments, la Turquie a toujours été aux côtés de l'Irak», a souligné M. Erdogan, assurant qu'Ankara ne faisait «pas de distinction entre chiites et sunnites». «Maliki doit savoir que son attitude ne nous séparera pas de nos frères irakiens», a-t-il poursuivi. Nouri al-Maliki a affirmé vendredi dernier que la Turquie, sunnite, était en train de devenir un ennemi dans la région en cherchant à la dominer et à interférer dans les affaires internes de ses voisins. Mali/Violences - Trois civils ont été tués par balles hier samedi et un enfant est mort en sautant sur une mine dans le Nord du Mali, illustrant l'insécurité qui règne dans cette région occupée par des groupes armées depuis trois semaines. «En allant de Tombouctou (nord-ouest) vers Douenzta (plus au sud), j'ai vu au bord de la route trois civils tués par balles. Il y avait deux hommes et une femme. Tous ont été tués par balles», a déclaré un fonctionnaire de la ville de Tombouctou. Selon lui, les coupables pourraient être des «coupeurs de route», fréquents dans cette région désormais contrôlée par des rebelles touaregs et islamistes armés qui ont profité du coup d'Etat du 22 mars au Mali pour accélérer leur offensive pour le contrôle des trois régions du Nord: Kidal, Gao et Tombouctou, coupant de fait le Mali en deux. Guinée-Bissau/Transition - Manuel Serifo Nhamadjo, désigné président de la République de transition en Guinée-Bissau après un coup d'Etat militaire, a annoncé hier samedi son refus de cette nomination, considérant qu'elle sortait de la «légalité». «Je n'accepte pas cette nomination. Je suis un défenseur de la légalité et je ne reconnais aucune institution créée en dehors de la légalité», a-t-il déclaré. Arrivé troisième au premier tour de la présidentielle du 18 mars avec 15,75% des voix, M. Nhamadjo, un dissident du parti au pouvoir, avait été désigné jeudi dernier président de la République de transition, selon les termes d'un communiqué signé conjointement par le commandement militaire (junte) et les principaux partis de l'ex-opposition au régime renversé. Bahreïn/Affrontements - Des affrontements parfois violents ont opposé dans la nuit d'hier samedi des manifestants aux forces de sécurité près de plusieurs villages chiites à Bahreïn, non loin du circuit de Sakhir, où doit se dérouler aujourd'hui dimanche le Grand Prix de la Formule 1. Des dizaines de manifestants, certains cagoulés, ont scandé des slogans hostiles au régime avant de se heurter aux forces de sécurité, déployées massivement autour de leurs villages. Dans certains villages comme Malkiya, Karzakan, Sadad et Damistan, des manifestants ont brandi des banderoles proclamant «Non à la Formule du sang», le slogan d'une campagne de «trois jours de colère» lancée par le mouvement des «Jeunes du 14 février», un collectif radical, à l'occasion du Grand Prix.