Décision - Le principe de l'autodétermination du peuple sahraoui a été réaffirmé par le Conseil de sécurité de l'Onu dans une énième résolution comme la seule voie du règlement du conflit. Le Conseil de sécurité de l'Onu a insisté sur la nécessité d'une totale liberté de mouvement de la Minurso dans une résolution adoptée hier mardi sur le Sahara occidental. Adoptée à l'unanimité, la résolution 2204 (2012) souligne que le Conseil de sécurité «appelle les parties (Front Polisario et Maroc) à poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général de l'ONU, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d'accords conformes avec les buts et principes de la Charte des Nations Unies». Il a aussi exhorté les Etats membres de l'ONU «à apporter un concours approprié à ces négociations», tout en les invitant à apporter leur contribution pour «financer le dispositif des mesures de confiance qui permettent les visites entre les membres de familles séparées, ainsi que pour d'autres mesures de confiance convenues entre les deux parties». En outre, l'organe de décision de l'ONU a demandé aux deux parties en conflit de «continuer à faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d'entrer dans une phase plus intensive et substantielle des négociations, assurant ainsi la mise en œuvre des résolutions précédentes du Conseil de sécurité et le succès des négociations par la poursuite de leurs discussions». Aussi, il a salué «l'engagement des parties à poursuivre le processus des négociations informelles en vue de la préparation d'un 5ème round de négociations formelles». Le Conseil de sécurité appelle aussi à «l'intensification du rythme des réunions (entre les deux parties enconflit) et au renforcement de leurs contacts». Par ailleurs, le Conseil de sécurité a décidé de proroger jusqu'àu 30 avril 2013 le mandat de la Minurso. A ce propos, le Conseil de sécurité a répondu positivement aux recommandations du chef de l'ONU relatives aux défis auxquels fait face cette mission onusienne. Ainsi, il avait affirmé dans son dernier rapport sur le Sahara occidental que la Minurso éprouve des difficultés pour effectuer ses missions, précisant qu'elle n'est en mesure «ni d'exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d'observation et de liaison liées au maintien de la paix, ni d'endiguer, de sa propre autorité, l'érosion de ses capacités de mettre en œuvre son man-dat». Il avait également relevé que le principe de neutralité de la Minurso «est, depuis de nombreuses années, compromis par le Maroc». A partir de ces recommandations et observations, le Conseil de sécurité a demandé au Secrétaire général de l'ONU de «l'informer régulièrement, au moins deux fois par an, sur l'état d'avancement des négociations, sur la mise en œuvre de cette résolution, sur les défis posés aux opérations de la Minurso et les mesures prises pour y faire face».