Promesse - Le candidat socialiste à la présidence française, M. Hollande, promettra dans ses réformes le vote des étrangers non communautaires aux élections municipales mais sans plus. Le candidat socialiste à la présidentielle française François Hollande a affirmé aujourd'hui mercredi qu'il envisageait pour «2013» sa réforme institutionnelle donnant le droit de vote aux étrangers non communautaires (hors Union Européenne) aux élections locales, une mesure combattue par la droite. Il a rappelé que même le président sortant et candidat à sa propre succession Nicolas Sarkozy avait dit en 2008 y être «intellectuellement favorable». «Ce sera uniquement pour les élections municipales, car ce sera le même régime que pour les étrangers européens qui votent déjà aux élections municipales, qui ne sont pas éligibles, qui ne peuvent pas devenir maire ou adjoint, qui peuvent devenir conseillers municipaux», «ça existe déjà dans notre pays», a-t-il rappelé. Dans le programme de M. Hollande, les étrangers non communautaires résidant en France depuis cinq ans pourraient voter aux élections locales..Le candidat socialiste a aussi rappelé les réformes qu'il comptait lancer dans les premiers mois suivant son élection, en cas de victoire: «exemplarité de l'Etat», «indépendance de la justice», «pouvoir d'achat», «réformes structurelles» «comme les réformes» «budgé-taire», «bancaire» et «territoriale». «Après nous prendrons, notamment sur les réformes institutionnelles, des décisions», a ajouté le favori du premier tour des présidentielles françaises. Interrogé sur le calendrier de ces réformes, il a répondu: «Il n'y a pas d'échéance particulière, mais je dirai en 2013, avant les élections de 2014, puisqu'il y a des élections locales qui sont prévues en 2014». Par ailleurs, François Hollande a jugé sur la chaîne publique France 2 qu'il y avait «trop d'ambiguïtés» au parti du présidentiel UMP sur la position à tenir en cas d'éventuels duels avec le FN aux législatives (prévues les 10 et 17 juin prochains) et a déploré que son rival Nicolas Sarkozy essaie de «séduire» jusqu'aux «dirigeants de l'extrême droite». Interrogé sur ce qu'il ferait en cas de duel FN-UMP aux législatives, M. Hollande rappelle qu'il n'a «jamais hésité» et a d'ailleurs «été dans cette situation en 2002» quand la gauche a appelé à voter pour Jacques Chirac pour barrer la route à Jean-Marie Le Pen lors de l'élection présidentielle. Alors premier secrétaire du Parti socialiste, «j'ai appelé à voter pour Chirac, je n'ai pas dit» contre l'extrême droite, j'ai dit «pour Jacques Chirac», a-t-il affirmé. Sarkozy : «Il n'y aura pas d'accord avec le Front National» Le président sortant et candidat à sa propre succession, Nicolas Sarkozy, a affirmé hier mercredi qu'il n'y aurait «pas d'accord» avec l'extrême droite en vue des prochaines échéances électorales en France et «pas de ministres» issus du Front national (FN) dans son futur gouvernement s'il était réélu le 6 mai. «Il n'y aura pas d'accord avec le FN, pas de ministres, mais je dois tenir compte du vote et pas considérer qu'il faille se boucher le nez», a déclaré le président-candidat à la radio France Info. «Les 18% qui ont voté (pour Marine Le Pen) ne lui appartiennent pas, mais c'est de mon devoir de m'adresser à eux», a-t-il ajouté, réitérant son refus «de diaboliser les électeurs qui ont voté pour la candidate du Front national».