Le président Nicolas Sarkozy a affirmé mardi que le vote d'extrême droite n'était "pas répréhensible" et que sa chef de file, Marine Le Pen, était "compatible avec la République". Le président candidat, qui chasse les voix du parti d'extrême droite Front national (FN) avant le second tour de la présidentielle, s'exprimait devant la presse, en rendant visite à des commerçants dans une ville de la banlieue parisienne, Longjumeau. "Ce vote n'est pas répréhensible, Marine Le Pen a le droit de se présenter, donc elle est compatible avec la République", a affirmé M. Sarkozy. "On ne peut pas faire la campagne du 2e tour comme au 1er tour, il faut comprendre le vote FN", a affirmé M. Sarkozy. Il faut "prendre des engagements suffisamment précis pour que les électeurs (du FN) sachent qu'on a compris leur message et qu'ils aient la certitude qu'ils seront tenus". S'étonnant des critiques de "ceux qui lui reprochent de parler aux électeurs du Front national", M. Sarkozy s'est demandé: "On n'a pas le droit de parler de ceux qui ont voté FN? Mais M. Hollande le peut, lui, comme il l'a fait dans un quotidien? Et moi, je ne pourrais pas?", a-t-il insisté. Près de 18% des électeurs ont voté pour Marine Le Pen dimanche au 1er tour de la présidentielle. Le chef de l'Etat a un besoin vital de ses voix pour être élu le 6 mai contre le candidat socialiste, selon les sondages et les observateurs.