Souhila Belbahar, une des célèbres artistes peintres algériennes, propose depuis quelques jours aux mordus des arts plastiques une trentaine de ses tableaux réalisés pendant la période 1999-2012, qu'elle expose à la galerie Dar El Kenz d'Alger jusqu'au 10 mai. Intitulée Œuvres récentes, l'exposition de cette plasticienne, présente sur la scène artistique depuis le début des années 1970, propose 34 toiles dont la plus ancienne, nommée La déesse de la fécondité et réalisée avec des techniques mixtes à base de sable, à la manière de l'art rupestre, remonte à 1999. Les toiles les plus récentes, réalisées durant l'année en cours, sont celles de la collection Femme pétale, une série de tableaux mettant en valeur, à travers des silhouettes de femmes toutes en couleur, la beauté et la sensibilité féminines. Les femmes de Souhila Belbahar sont des artistes musiciennes passionnées d'instruments à cordes ancestraux. Luth, mandole et violon sont délicatement mis dans les mains de silhouettes féminines gracieuses, couvertes de tenues visiblement traditionnelles aux motifs propres au caraco. Les «musiciennes» semblent épanouies par les sons que dégagent les cordes des instruments qu'elles tiennent, comme par le paysage naturel féerique verdoyant dans lequel elles baignent. Les formes imaginaires de leurs corps paraissent en harmonie avec les airs joués, exprimant une grande sensualité et affichant une grande liberté de mouvement. Outre ces tableaux qui dominent la galerie d'art, l'exposition comprend aussi des toiles autour de la nature morte, des traditions locales algériennes (mariages, circoncision, etc.) et des portraits de visages aux traits expressifs.