Initiative - L'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse (ONASJ) a organisé, jeudi à Alger la 5e session de thérapie de groupe pour un bac sans stress. Initiée en 2008, cette opération thérapeutique a été organisée en faveur des candidats aux épreuves du baccalauréat du 3 au 31 mai à raison de deux séances par semaine ( lundi et jeudi) au centre des loisirs et sports de la DGSN situé à l'intérieur de la forêt de Baïnem. Cette thérapie a pour but majeur d'aider les futurs bacheliers à surmonter les répercussions négatives du stress et de les aider à apprendre les nouvelles techniques de concentration face à la peur qui influe sur leur physionomie et sur leur psychique. «Entre 2008 et 2011, 80 % des candidats ayant bénéficié de cette opération ont réussi au bac dés lors nous avons pensé à élargir cette louable initiative cette année en faveur des candidats au BEM, et ce, pour avoir un nouveau record de réussite dans cette épreuve», a affirmé, à InfoSoir, son initiateur, le président de l'ONASJ,Abdelkrim Abidat ,en marge d'une séance dédiée à un groupe d'élèves des différents lycées et CEM d'Alger au cours de laquelle il a expliqué les 10 commandements pour gérer le cerveau. Selon M. Abidat , la thérapie de groupe n'a rien avoir avec une séance psychologique, mais elle consiste plutôt en une séance d'une heure de relaxation physique sur fond de musique mais aussi une série d'exercices de détente pour évacuer tout stress et angoisse. Cette thérapie apprend aux futurs bacheliers le sens de la maîtrise de soi, comment relever les défis et comment s'armer de volonté et pouvoir tracer son objectif. Pour Lamia,19 ans du lycée des frères Hamia de Kouba et qui passe son Bac sciences pour la deuxième fois, «la thérapie m'a permis de me relaxer et d'affronter le stress qui était à l'origine de mon échec au bac l'année dernière, mais avec une telle méthode je serais plus sûre de moi cette année». Salima , candidate au BEF, estime, pour sa part , que ce genre de séance est intéressant vu l' absence de communication avec les parents qui selon elle, «nous mettent souvent sous pression (...)c'est aussi une bonne méthode pour vider son cerveau de toutes contraintes et faux jugement afin de mieux se concentrer lors de l'examen». Par ailleurs et saisissant, cette occasion, M. Abidat a lancé un pressant appel aux ministères de l'Education nationale, de la Solidarité et de l'Enseignement supérieur pour contribuer à l'opération de la prise en charge des futurs bacheliers. Il souhaitera également que cette initiative soit généralisée à d'autres wilayas du pays afin de cibler le plus grand nombre de candidats et leur permettre de «décompresser» avant l'épreuve finale prévue le 12 juin prochain. Les détenus aussi C'est une première en Algérie, l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse (ONASJ) va lancer une nouvelle opération similaire le 6 mai au profit de 200 détenus candidats au bac en milieu carcéral, selon M.Abidat. " Ce travail ne consistera pas uniquement à ouvrir des séances thérapeutiques dans les prisons mais il est prévu des séances pour intégrer les prisonniers à nouveau dans la vie une fois libérés ". " Nous avons programmé deux séances par semaine dans les prisons de Sarkadji et d'El Harrach en faveur des futurs lauréats ainsi qu'une autre thérapie pour une insertion sociale des détenus libérés ", a-t-il précisé.