Discours - Le ministre de l'Education a annoncé à la veille de plusieurs rentrées scolaires que la plupart des écoles primaires seront dotées de casiers individuels permettant aux écoliers de ne pas transporter quotidiennement leurs affaires. Une promesse avec une impression de déjà-vu puisque M. Benbouzid avait déjà fait part de la même décision sans jamais la concrétiser, cela dure depuis 2008. C'est d'ailleurs l'avis des membres de la Fédération nationale des parents d'élèves «La contradiction dans les propos de M. Benbouzid sonne presque comme un aveu d'échec puisqu'en 2008, il annonçait que toutes les classes seraient dotées de casiers afin d'alléger le poids du cartable avec pour échéance, l'horizon 2010. Cependant, il semble que l'opération n'a pas été une réussite totale dans beaucoup de wilayas, puisque les élèves continuent de porter leurs cartables pleins, pesant parfois jusqu'à 12 et 13 kilogrammes», nous dit-on. Un casier pour chaque élève aura donc été un combat d'avant-garde des parents, médecins et associations pour solutionner ce problème de poids des cartables qui n'aurait même pas dû se poser si les programmes scolaires étaient plus réfléchis et les réformes plus en adéquation avec les réalités du terrain. «L'intervention du ministre de l'Education nationale, lors de la conférence des directeurs de l'éducation du centre et de l'est du pays dans le cadre des rencontres d'évaluation de la rentrée scolaire 2010-2011, avait porté sur une question organisationnelle puisqu'il a demandé aux directeurs de l'éducation de coordonner leurs efforts avec les autorités locales, à leur tête les walis, programmer l'installation de casiers et d'équipements informatiques au sein de chaque établissement éducatif en cours de réalisation sans fournir aucun moyen», accuse un directeur d'établissement scolaire du centre de la capitale. Il précise que sa tutelle a instruit chaque direction de gérer ce problème «selon les moyens dont elle dispose et inscrire dans ses programmes la question des casiers. Mais comment ?», s'interroge notre interlocuteur «quand les mesures d'accompagnement ne suivent pas». «C'est certain, le ministre ne peut toujours pas régler ce problème de santé de nos enfants. Pour protéger la santé de nos enfants, il faut alléger les cartables de nos élèves, et, chaque enseignant devra bien trouver sa manière de faire», propose une enseignante à Gué de Constantine. «Cette année scolaire qui tire à sa fin s'est déroulée péniblement pour les frêles épaules de nos écoliers, et avec elle toute une série de tracas tant pour les parents que pour les enfants. Cette année encore, les lourds cartables ont fait jaser. C'est ainsi que les parents d'élèves ont interpellé de nouveau les services concernés pour équiper les classes en casiers personnels pour chaque élève. Cette mesure a été annoncée plusieurs fois par les responsables du secteur de l'éducation, mais à ce jour rien n'a été fait. Espérons que la prochaine année se déroulera sous de meilleurs auspices.