Tares n Nos écoles restent privées de certaines commodités à même de permettre aux élèves de suivre les cours dans de bonnes conditions. Le 12 mars 2008, Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, a promis, à l'occasion d'une journée d'étude portant sur la réhabilitation des établissements scolaires, de doter l'ensemble des écoles primaires de casiers afin d'alléger le cartable des élèves. «Nous sommes conscients du poids parfois insupportable des cartables au palier primaire et nous avons pris des mesures susceptibles de les alléger. A partir de la prochaine rentrée scolaire, les classes seront dotées de casiers où l'élève pourra laisser ses affaires. Chaque élève aura son casier et il ne ramènera avec lui que ce dont il aura besoin pour le lendemain», avait-il dit en substance. Une promesse qui a réjoui les élèves et leurs parents car le poids des cartables dépasse parfois celui de l'élève. L'adoption de la «solution américaine» constituait une réponse favorable aux plaintes des concernés. Le ministre avait reconnu que la tâche serait difficile, mais il avait promis de l'appliquer «quel que soit le coût» graduellement dans l'ensemble des 18 500 écoles. La promesse n'a, malheureusement, pas été tenue au grand dam des élèves qui ont continué à porter les lourds cartables tout au long de l'année 2008-2009. Ils n'ont qu'à attendre les prochaines années. La dotation des classes de chauffage constitue une autre entreprise ratée des responsables du secteur. La majeure partie des établissements est privée de chauffage et les écoliers continuent à souffrir du froid durant toute la saison hivernale. Même dans les grandes villes du pays, ces moyens, pourtant indispensables pour une bonne scolarisation, ne sont toujours pas disponibles, alors que le premier responsable du secteur n'a, depuis quelques années, cessé de faire face à cette défaillance des plus préjudiciables. La dernière «assurance» a été émise le 17 décembre 2008, lorsque M. Benbouzid avait annoncé que l'Etat venait de débloquer une enveloppe de 15 milliards de dinars à cet effet. L'argent ne manque pas, mais la concrétisation des promesses fait défaut. Dans certaines régions du pays caractérisées par un froid glacial en hiver, les élèves ne trouvent pas d'autres solutions que de… sécher les cours. Les chauffages ne constituent pas les seules défaillances. Dans certaines écoles, même les sanitaires n'existent pas ! Le transport scolaire n'est pas encore assuré dans l'ensemble des régions du pays, en dépit des efforts consentis et des enveloppes dégagées. Dans les localités enclavées, les élèves sont toujours contraints de parcourir de longues distances pour atteindre les établissements scolaires. Une réforme des programmes et des méthodes d'enseignement ne peut pas relever le niveau de nos élèves si les conditions de scolarisation ne sont pas favorables.